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Culture - Web-culture

Et vous, vous le voyez comment le futur ?

« Glimpses of a Future » – une série web limitée qui met en exergue le pouvoir du mouvement et de la danse, associé à la force des textes – est un projet réalisé par Yaraqa. Sur huit semaines (depuis le 22 mai jusqu’au 17 juillet ), huit courts-métrages exécutés par huit binômes sont livrés à domicile, via Instagram et Facebook. De la danse du Liban et du monde, au rythme des mots.

Et vous, vous le voyez comment le futur ?

« Glimpses of a Future », ou quand des écrivains et des danseurs imaginent, ensemble, l’avenir. Photo DR

Entre fermeture des lieux de spectacle et annulation des représentations sans possibilité de reprogrammation, le milieu de la culture et du spectacle a été durement touché par les mesures de confinement liées à l’épidémie. Que dire alors du milieu de la danse où les spectacles impliquent forcément des contacts corporels et des rapprochements physiques ?

C’est dans l’urgence de vouloir persévérer que le projet Glimpses of a Future (Aperçus d’un avenir) voit le jour. L’entreprise culturelle et sociale Yaraqa a sollicité les compétences des artistes et réfléchi à une façon de continuer à exister. Pour ce faire, elle contacte donc un groupe d’écrivains et de danseurs professionnels au Liban, en France, en Jordanie, en Iran et aux États-Unis, et leur demande d’imaginer l’avenir. L’écrivain(e) rédige un texte que Yaraqa associe stratégiquement à un ou une danseuse professionnelle qui répond à son tour par le mouvement. C’est depuis chez eux que les artistes ont créé Glimpses of a Future, une série web limitée qui met en exergue le pouvoir du mouvement et de la danse, associé à la force des textes. Sur huit semaines (depuis le 22 mai jusqu’au 17 juillet ), huit courts-métrages exécutés par huit binômes sont livrés à domicile, via les pages Instagram et Facebook. Mais qui est donc Yaraqa ?


Image tirée de la vidéo de Caroline Hatem pour « Glimpses of a Future », ou quand des écrivains et des danseurs imaginent, ensemble, l'avenir.


Danser mais pas que…

Dans le dictionnaire français, une « larve » correspond au premier stade de développement de l’individu après l’éclosion de l’œuf ou la naissance chez un grand nombre d’espèces animales. Traduit en langue arabe, Yaraqa est le nom que Romy Assouad a choisi pour l’entreprise sociale qu’elle a créée il y a trois ans. Ayant enfilé des chaussons de danse à l’âge de 20 ans, elle réalise très vite que danser ne relève pas uniquement de la performance physique et de l’esthétique visuelle. Danser permet de développer chez l’individu des capacités à différents niveaux, à savoir la mémoire procédurale qui est la mémoire des savoir-faire et des habilités motrices, la perception du monde et la perception de soi, ainsi que la compréhension de l’autre. Au-delà du spectacle et de la représentation, le but de cette jeune chef d’entreprise est de produire des expériences créatives basées sur le mouvement et la danse qui œuvrent au développement de la communication ou pallient à des problèmes très ciblés (comme le surmenage ou les douleurs physiques des employés face à leurs ordinateurs). Avec des professionnels du mouvement, des danseurs mais aussi des spécialistes du yoga ou du tai chi, elle offre des sessions et ateliers aux performances et interventions créatives comme des outils pratiques afin de changer leur mode de travail, et apprennent à créer, communiquer, coexister et grandir en toute sérénité.

Danser les mots…

Céline Sursock, responsable des relations externes (Account and community lead) chez Yaraqa, a longtemps pratiqué la danse au sein de la troupe Caracalla. Elle intègre le groupe en 2019. Psychologue de formation, elle s’est spécialisée en danse thérapie, a collaboré avec des ONG et décide un jour de faire partie de la belle initiative Yaraqa. « Le concept est très nouveau, dit-elle, c’est un statut qui se positionne entre les ONG et les compagnies traditionnelles. Nous travaillons autour de quatre piliers principaux : le pouvoir du mouvement et son effet catalyseur, le pouvoir du contexte, le pouvoir de l’espace et l’environnement, le pouvoir du langage. » Et d’ajouter : « Pour avoir toujours voulu collaborer avec certains artistes à l’étranger, soit inaccessibles, soit non disponibles, le confinement a eu cet avantage de rendre ce rapprochement possible. Quant aux écrivains que nous avons sollicités, ils présentent des profils très différents les uns des autres : une maman qui aime écrire, un blogueur, une psychologue ou simplement des personnes qui ont des affinités avec l’écriture. La consigne était simple : un texte de 365 mots, le sujet : comment envisager le futur ? L’essentiel étant de partager une réalité, une émotion. Parce que ni le texte ni la danse ne peuvent exister seuls, face aux écrivains, pour danser leurs mots des artistes aux nationalités diverses ont répondu présents. »

L’opération a nécessité trois mois de travail et le projet – rendu possible grâce au généreux soutien de la fondation Drosos – a été lancé en ligne en deux parties : la première suggère subtilement des moyens de réinventer le moment présent et la seconde demande audacieusement de réinventer l’avenir.Jadd Tank, Mollie Wolf et Charlie Dando, Caroline Hatem, Hamdi Dridi, Cynthia Dariane, Sina Saberi, Alice Massabki et Reem Naamani ont mis en mouvement les mots de Mira Ouais, Ohmyhappiness, Olivia Shabb, Sara Abdo, Tania Hadjithomas Mehanna, Kim Heshme, Cynthia Dariane et Osama al-Nouri.

Glimpses of a Future

Instagram : @yaraqadance

Facebook : yaraqadance

YouTube : Yaraqa

Entre fermeture des lieux de spectacle et annulation des représentations sans possibilité de reprogrammation, le milieu de la culture et du spectacle a été durement touché par les mesures de confinement liées à l’épidémie. Que dire alors du milieu de la danse où les spectacles impliquent forcément des contacts corporels et des rapprochements physiques ?C’est dans l’urgence de...

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