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Environnement - Conférence

Kattar prône une réduction de 50 % du volume des déchets

Kattar prône une réduction de 50 % du volume des déchets

Sur la tribune, des intervenants qui ont disséqué les raisons de la dégradation écologique au Liban. Photo DR

« Jusqu’où ira la pollution au Liban ? » Tel était le titre d’une conférence tenue hier à l’ordre des médecins, en présence du ministre de l’Environnement, Damien Kattar, du président de l’ordre, Charaf Abou Charaf, de l’ancien président de la commission parlementaire de la Santé, Atef Majdalani, et du directeur général du Centre international pour la recherche agricole dans les régions arides (Icarda) Michel Frem. Il a été question de l’explosif dossier des déchets, de la non-application des lois, notamment celles sur la sûreté alimentaire et sur l’interdiction du tabac dans les lieux publics, et de la pollution généralisée sur le territoire.

« La non-application des lois, l’absence de contrôle, l’inaction de la justice et la moralité défaillante sont les plaies du Liban », a résumé M. Abou Charaf.

M. Kattar, généralement peu prolixe sur le dossier des déchets, a livré quelques indications sur le nouveau plan d’action en préparation dans son ministère. Il a souligné qu’une gestion saine devrait pouvoir réduire de 50 % le volume des déchets par des mécanismes de traitement compris dans un plan durable. Il a souligné que le plan sur lequel il travaille actuellement dans son ministère sera fondé sur la création d’un comité national pour le traitement des déchets, qui aidera à instaurer un système suivant lequel le traitement des déchets favorisera leur réinsertion dans le cadre de l’économie circulaire. Il a insisté sur l’importance du rôle joué par les municipalités et sur la nécessité de ne plus créer de nouvelles décharges.

Pour sa part, M. Majdalani s’est penché sur la législation qui régit le domaine de la sûreté alimentaire, faisant valoir qu’elle comporte des lacunes qui empêchent une protection efficace du consommateur. Il a relevé l’incapacité des multiples administrations concernées à assurer cette protection du consommateur tant qu’il n’existe pas de mécanisme de coordination entre elles et que les lois favorisent les conflits d’intérêts. « Nous avons besoin d’une refonte de tout le système de sûreté alimentaire », a-t-il conclu.

La pollution généralisée des sols, des cours d’eau superficiels, des nappes phréatiques et d’une grande partie du littoral a été exposée par Michel Frem. Celui-ci a pointé du doigt les eaux usées non traitées, municipales et industrielles, qui en sont la principale cause, et mis en garde contre l’utilisation de l’eau polluée. Il a enfin appelé à ce que soit décrété un état d’urgence environnemental et sanitaire.

Le danger du tabac a été abordé par Rania Baroud, coordinatrice de la campagne pour l’application de la loi 174 (interdiction de fumer dans les lieux publics). Elle a rappelé non seulement que le tabac fait près de cinq mille victimes par an, mais que les pertes annuelles se chiffrent à 9,3 millions de dollars. Pour un texte de loi qui, une fois de plus, bute contre l’incapacité des autorités à le mettre en application.

« Jusqu’où ira la pollution au Liban ? » Tel était le titre d’une conférence tenue hier à l’ordre des médecins, en présence du ministre de l’Environnement, Damien Kattar, du président de l’ordre, Charaf Abou Charaf, de l’ancien président de la commission parlementaire de la Santé, Atef Majdalani, et du directeur général du Centre international pour la recherche...

commentaires (2)

Toute solution passe forcément par le tri à la source, et dépend entièrement du citoyen Libanais. Il faut au moins six sacs: un pour les plastiques, un pour les papiers et les cartons, un pour ce qui est métallique, un pour le verre, un pour les matières polluantes (piles, etc.), et last but not least, un pour tout ce qui est déchêts organiques. Pour ceux qui peuvent, transformer ce dernier en composte, dans le fond du jardin serait très utile. Seuls ceux qui en sont arrivé à cette auto-discipline ont le droit de se plaindre. Tous les autres sont aussi coupables que les autorités qu’ils accusent de ne rien faire...

Gros Gnon

05 h 49, le 20 juillet 2020

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Commentaires (2)

  • Toute solution passe forcément par le tri à la source, et dépend entièrement du citoyen Libanais. Il faut au moins six sacs: un pour les plastiques, un pour les papiers et les cartons, un pour ce qui est métallique, un pour le verre, un pour les matières polluantes (piles, etc.), et last but not least, un pour tout ce qui est déchêts organiques. Pour ceux qui peuvent, transformer ce dernier en composte, dans le fond du jardin serait très utile. Seuls ceux qui en sont arrivé à cette auto-discipline ont le droit de se plaindre. Tous les autres sont aussi coupables que les autorités qu’ils accusent de ne rien faire...

    Gros Gnon

    05 h 49, le 20 juillet 2020

  • "...sur la création d’un comité national pour le traitement des déchets, qui aidera à instaurer un système..." Encore un comité de plus pour accoucher d'un système dans un futur très lointain. Quel gâchis...

    Fadi Chami

    07 h 44, le 15 juillet 2020

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