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Les Etats-Unis contre une nouvelle réduction de l'aide humanitaire transfrontalière de l'ONU

Les Etats-Unis contre une nouvelle réduction de l'aide humanitaire transfrontalière de l'ONU

L'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Kelly Craft. Photo AFP

L'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Kelly Craft, a affirmé mercredi son opposition à une réduction de l'aide humanitaire transfrontalière de l'ONU, prédisant un échec pour la résolution russe soumise dans la journée en ce sens à l'approbation du Conseil de sécurité.

"Nous savons que la bonne chose à faire est que les (deux) points de passage dans le nord-ouest restent ouverts pour atteindre le maximum de Syriens qui ont besoin d'aide humanitaire", a-t-elle dit dans un entretien avec l'AFP. Interrogée pour savoir s'il s'agissait d'une "ligne rouge", elle a répondu: "oui, absolument".

Après avoir opposé son veto mardi à un texte germano-belge prévoyant le maintien pendant un an des points de passage sur la frontière turque de Bab al-Salam (qui mène à la région d'Alep) et de Bab al-Hawa (desservant la région d'Idleb), Moscou a soumis au vote des 15 membres du Conseil de sécurité un projet de résolution supprimant le premier point de passage. Dans la proposition russe, le deuxième point est conservé mais que pour une durée de six mois. Le résultat du scrutin est attendu dans la soirée.

"Ce vote va refléter l'unité" face à la position de la Russie et de la Chine, qui a aussi mis son veto à la résolution germano-belge, a prédit Kelly Craft. Mardi, "nous avons été en mesure d'isoler la Chine et la Russie avec 13 membres ayant voté pour le texte" de l'Allemagne et de la Belgique, s'est-elle félicitée. Le projet russe "est juste une nouvelle tentative de politiser l'aide humanitaire", a dénoncé la diplomate. Selon elle, garder un seul point d'entrée en Syrie, à Bab al-Hawa, coupera 1,3 million de personnes vivant dans le nord d'Alep de toute aide humanitaire. Le choix à faire entre la position occidentale et la position de la Russie et de la Chine, "c'est entre le bon et le mauvais, entre ce qui est juste et ce qui est mal", a-t-elle insisté, en indiquant que l'Allemagne et la Belgique préparaient un nouveau texte afin de renouveler l'autorisation transfrontalière avant son expiration vendredi. Ils "ont déjà un nouveau projet et nous le soutenons pleinement", a dit Kelly Craft qui s'était rendue en 2019 côté turc près de Bab al-Hawa. Cela a été une expérience marquante et fait de l'engagement auprès des Syriens déplacés "une question personnelle", a-t-elle précisé.

L'autorisation transfrontalière de l'ONU, qui s'affranchit de tout aval de Damas pour acheminer de l'aide humanitaire, existe depuis 2014. En janvier, la Russie avait déjà fait plier le Conseil de sécurité pour la réduire drastiquement, de quatre points d'entrée à deux, et pour uniquement six mois alors qu'elle était jusqu'alors annuelle.

L'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Kelly Craft, a affirmé mercredi son opposition à une réduction de l'aide humanitaire transfrontalière de l'ONU, prédisant un échec pour la résolution russe soumise dans la journée en ce sens à l'approbation du Conseil de sécurité."Nous savons que la bonne chose à faire est que les (deux) points de passage dans le nord-ouest restent ouverts...