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Le gouvernement Diab nomme les membres du conseil d’administration d’EDL

Le gouvernement Diab nomme les membres du conseil d’administration d’EDL

Des fils barbelés installés à l'entrée du siège d'Electricité du Liban (EDL) à Beyrouth. Photo Joao Sousa

Le gouvernement libanais du Premier ministre Hassane Diab, réuni en Conseil des ministres au palais présidentiel de Baabda, sous la houlette du chef de l'Etat Michel Aoun, a nommé mardi les membres du Conseil d'administration d'Electricité du Liban (EDL), l'office qui gère le réseau électrique du pays. Selon notre correspondante Hoda Chedid, les six membres nommés sont : Tarek Abdallah (sunnite), Hussein Salloum (chiite), Samer Salim (druze), Karim Saba (orthodoxe), Habib Srour (catholique) et Chadi Kreidi (maronite).

Le secteur de l’électricité est reconnu comme l'une des principales sources de gaspillage et de corruption au Liban, alors que le pays fait face à sa pire crise économique. D’où les appels à le réformer dans les plus brefs délais, en commençant par nommer les membres du conseil d’administration d'EDL. Dans les milieux politiques, on redoute donc une adoption d’un train de nominations qui ne respecte que la logique de partage du gâteau, comme ce fut le cas lors des nominations financières il y a plus d’un mois. Certains observateurs déplorent en outre le fait que le mandat de ce conseil d'administration ait été vidé de sa substance et que ces nominations ne sont que de pure forme.

Des sources ministérielles ont indiqué à la chaîne LBCI que les membres nommés sont les "six premiers au sein de leur communauté et dont les noms ont été avancés par le ministre de l'Energie, Raymond Ghajar", qui note que "les dix-huit candidats dont les noms ont été proposés sont tous méritants". Selon la LBCI, un vif débat a eu lieu autour de la nomination du membre druze du conseil d'administration. Le leader druze Walid Joumblatt avait dénoncé, plus tôt en matinée, une "foire d'empoigne" au sujet des nominations au sein du gouvernement.

Sur Twitter, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, n'a pas tardé à critiquer ces nominations. "En ce qui concerne le dossier de l'électricité aujourd'hui : "Une déformation dès le départ allait sûrement déboucher sur une déformation sur le plan des résultats. A quoi sert une autorité de régulation si elle est dépourvue de prérogatives, comme ce qu'il est proposé. Elle devient une autorité consultative auprès du ministre de l'Energie", a-t-il déploré. "Ensuite, à quoi sert un nouveau conseil d'administration s'il sera similaire aux conseils d'administrations précédents, formés par nomination directe et non selon le mécanisme adopté (en mai dernier, ndlr) par le Parlement. C'est ce qui s'est passé aujourd'hui en Conseil des ministres. Un début déformé aboutit nécessairement à des résultats déformés", a conclu M. Geagea.

Pour sa part, l'ancienne ministre de l'Energie (CPL), Nada Boustani, s'est félicitée sur son compte Twitter de ces nominations, espérant que ce "pas réformateur, pour lequel nous avons longtemps œuvré, puisse contribuer à lancer le projet de reconstruction de cette institution".

Le gouvernement libanais du Premier ministre Hassane Diab, réuni en Conseil des ministres au palais présidentiel de Baabda, sous la houlette du chef de l'Etat Michel Aoun, a nommé mardi les membres du Conseil d'administration d'Electricité du Liban (EDL), l'office qui gère le réseau électrique du pays. Selon notre correspondante Hoda Chedid, les six membres nommés sont : Tarek Abdallah...