Le président du syndicat des boulangers, Ali Ibrahim, a assuré hier qu’il n’y a pas de crise du pain, alors que des files s’étaient formées samedi devant les boulangeries du pays, en raison de la suspension des livraisons aux détaillants et grandes surfaces. Estimant que le coût de la livraison du pain avait augmenté, les boulangeries avaient décidé de n’écouler le paquet de pain au prix fixé par le ministère de l’Économie (1 500 LL) que sur les lieux de sa fabrication. « Il y a plusieurs solutions sur la table, mais nous ne voulons pas entrer dans les détails », a déclaré M. Ibrahim à l’issue d’un entretien de trois heures avec M. Nehmé. Le représentant des boulangeries a expliqué que ce dernier présentera ces solutions lors du Conseil des ministres prévu mardi.
Depuis plusieurs mois, les boulangeries du Liban mettent régulièrement les autorités en garde contre « les graves crises qui touchent le secteur », en raison notamment de la pénurie de mazout et de l’augmentation du prix des matières premières, dans un contexte de hausse du dollar face à la livre libanaise et de la crise économique et financière. Pour tenter de trouver une voie médiane entre les boulangers et les citoyens, le ministère de l’Économie a proposé de diminuer son poids réglementaire, mais ce rajustement a été jugé insuffisant par les boulangers qui ont appelé l’État à subventionner les matières premières entrant dans la fabrication du pain.
commentaires (3)
Crise du pain évitée : pour l instant ,on fait rien pour ameliorer la situation par contre les déclarations des responsables ne manquent pas pour dire que tout va bien il y aura du pain , mais à quel prix ? et pour combien de temps
youssef barada
01 h 29, le 30 juin 2020