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Riyad et Washington appellent à prolonger l'embargo sur les armes visant l'Iran



Riyad et Washington appellent à prolonger l'embargo sur les armes visant l'Iran

L'émissaire américain pour l'Iran Brian Hook et le ministre d'Etat saoudien aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir, lors d'une conférence de presse à Riyad, le 29 juin 2020. REUTERS/Ahmed Yosri

Des responsables saoudien et américain ont appelé lundi à prolonger un embargo sur les armes visant Téhéran, avertissant que sa levée aurait des conséquences sur la sécurité régionale, notamment au Yémen où ils accusent l'Iran d'armer les rebelles houthis.

L'Iran est soumis jusqu'en octobre à un embargo sur les armes lié à la résolution 2231 ayant entériné l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et dont les Etats-Unis se sont unilatéralement retirés en 2018, rétablissant de lourdes sanctions contre Téhéran.

Depuis le début de l'année, Washington incite des membres du Conseil de sécurité de l'ONU à soutenir une prolongation de l'embargo. La levée de l'embargo "encouragera" Téhéran et pourrait entraîner une course à l'armement au Moyen-Orient, a affirmé l'émissaire américain pour l'Iran Brian Hook lors d'une conférence de presse à Riyad. "Le Conseil de sécurité de l'ONU ne peut pas accepter cela", a-t-il ajouté, aux côtés du ministre d'Etat saoudien aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir.

Lors de la conférence de presse, des responsables saoudiens ont exposé les débris de missiles et de drones fournis selon eux par l'Iran aux rebelles yéménites et utilisés lors d'attaques contre des villes saoudiennes.

L'Iran soutient les houthis dans le conflit qui les oppose aux forces progouvernementales, appuyées depuis 2015 par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, mais nie leur fournir des armes. "L'Iran cherche à fournir des armes à des organisations terroristes. Qu'est-ce qui arrivera si l'embargo est levé? (...) L'Iran deviendra plus (...) agressif", a déclaré M. Jubeir.

Selon un rapport de l'ONU publié début juin, des parties des missiles de croisière et des drones employés lors d'une attaque contre des installations pétrolières saoudiennes en septembre étaient soit fabriquées en Iran soit exportées vers ce pays.

Cette attaque --imputée par Washington et Riyad à Téhéran, qui dément-- avait entraîné une réduction temporaire de moitié de la production pétrolière de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut.

La semaine dernière, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a menacé d'"imposer" unilatéralement au Conseil de sécurité de l'ONU le rétablissement des sanctions internationales contre l'Iran si l'embargo n'était pas prolongé. Paris, Berlin et Londres --qui tentent de sauver ce qui reste de l'accord sur le nucléaire iranien-- se sont prononcés en faveur de la prolongation de l'embargo.

Aucune date n'a été fixée pour le vote au Conseil de sécurité sur le projet de résolution américain pour la prolongation de l'embargo. Celui-ci a peu de chance d'être approuvé, la Chine et la Russie --qui disposent d'un droit de veto-- s'étant déjà prononcées contre.

Des responsables saoudien et américain ont appelé lundi à prolonger un embargo sur les armes visant Téhéran, avertissant que sa levée aurait des conséquences sur la sécurité régionale, notamment au Yémen où ils accusent l'Iran d'armer les rebelles houthis. L'Iran est soumis jusqu'en octobre à un embargo sur les armes lié à la résolution 2231 ayant entériné l'accord international...