Le gouvernement syrien a résilié des contrats de gestion des boutiques duty free (hors taxe) gérées par des sociétés de l'homme d'affaires Rami Makhlouf, le cousin du président Bachar el-Assad qui est dans le collimateur du pouvoir.
Le ministère de l'Economie a annoncé dimanche sur sa page Facebook l'annulation de tous les contrats avec les entreprises chargées de la gestion et l'exploitation des zones franches et des boutiques duty free en Syrie, dont celles de l'aéroport de Damas et des postes frontaliers avec le Liban et la Jordanie. Les sociétés concernées appartiennent principalement à M. Makhlouf, à la tête d'un empire commercial estimé à plusieurs milliards de dollars, et qui inclut notamment Syriatel, premier opérateur de téléphonie mobile dans le pays.
L'Organisation publique des zones franches, qui a signé cette résiliation, la justifie en accusant le principal "investisseur" d'avoir recours à "la contrebande de marchandises et la fuite de capitaux", vraisemblablement en référence à M. Makhlouf. Cette mesure est la dernière en date adoptée à l'encontre de l'homme d'affaires, en brouille avec le régime depuis plusieurs mois après avoir longtemps été un de ses piliers.
En décembre, le gouvernement avait gelé les avoirs de plusieurs hommes d'affaires pour évasion fiscale et enrichissement illégal pendant la guerre, dont ceux de M. Makhlouf. En mai, celui-ci avait affirmé que l'Etat avait ordonné la saisie de tous ses avoirs. L'administration syrienne réclame à Syriatel le paiement de 185 millions de dollars (environ 164 millions d'euros) d'arriérés, ce que M. Makhlouf conteste.
Dans une série de vidéos postées sur Facebook, l'homme d'affaires, inscrit sur la liste des sanctions américaines depuis 2008, a interpellé son cousin président pour réclamer son intervention, accusant les autorités de chercher à l'intimider pour soutirer des bénéfices à son entreprise.
Les tensions interviennent dans un contexte de grave crise économique. La livre syrienne connaît sa pire dégringolade face au dollar sur le marché parallèle depuis le début du conflit en 2011. La crise pourrait encore s'aggraver après l'adoption à la mi-juin de sanctions américaines contre la Syrie, dans le cadre de la loi César, dont le premier lot vise 39 personnes et entités, dont M. Assad et son épouse Asma, mais aussi deux entreprises détenues par M. Makhlouf.
Le ministère de l'Economie a annoncé dimanche sur sa page Facebook l'annulation de tous les contrats avec les entreprises chargées de la gestion et...
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Les loups forcés à s’entre dévorer faute de pitances De leurs restes décharnés exhalant une odeur de rance Repoussant même les hyènes , les vers et les vautours Tant l’odeur effroyable de leurs crimes les entourent
PROFIL BAS
23 h 06, le 29 juin 2020