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Berry appelle les responsables à "déclarer l'état d'urgence financière"

Berry appelle les responsables à

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry. Photo Ani

Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, a estimé mercredi que le gouvernement et les instances financières du pays devaient, en raison de l'effondrement de la livre libanaise face au dollar, déclarer "l'état d'urgence financière", déplorant que "les Libanais soient pris en otage par le marché noir". 

"L'effondrement de la livre face au dollar impose au gouvernement, à la Banque centrale (BDL) et à l'Association des banques du Liban (ABL) de proclamer l'état d'urgence financière", a estimé M. Berry, lors d'une réunion urgente des cadres du mouvement Amal. Il a encore souligné que les responsables devraient "reconsidérer" les mesures mises en place pour protéger la monnaie nationale. "Il est inacceptable que les Libanais soient otages du marché noir pour s'approvisionner en devises, en nourriture, en médicaments et en carburant", a-t-il ajouté. 

Le chef du Législatif a par ailleurs souligné qu'il était erroné de penser que le Fonds monétaire international (FMI) avec lequel le Liban négocie depuis plusieurs semaines pour obtenir une aide financière, ou n'importe quel pays donateur "donneront le moindre sou si nous n'accomplissons pas de réformes". Il a notamment évoqué, en tête de ces réformes attendues, certaines depuis des décennies, "les solutions immédiates qui doivent être trouvées pour le secteur de l'électricité". "Le monde entier pense que le Liban est un panier sans fond" et qu'il faut boucher ce "fond" avant d'octroyer des aides financières, a lancé le président de l'Assemblée. 

En défaut de paiement depuis mars pour la première fois de son histoire, le Liban surendetté a vu sa monnaie nationale, fixée au billet vert depuis 1997, chuter sur le marché secondaire, même si le taux de change officiel (de 1507 livres pour un dollar) reste inchangé.

Cet effondrement de la monnaie nationale a provoqué une hausse importante des prix des biens de consommation et la fermeture de nombreuses entreprises. La crise actuelle, la pire de ces trente dernières années, a été amplifiée par les mesures prises pour enrayer la pandémie de coronavirus. Selon la Banque mondiale, près de la moitié de la population libanaise vit aujourd'hui sous le seuil de pauvreté.

Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, a estimé mercredi que le gouvernement et les instances financières du pays devaient, en raison de l'effondrement de la livre libanaise face au dollar, déclarer "l'état d'urgence financière", déplorant que "les Libanais soient pris en otage par le marché noir". "L'effondrement de la livre face au dollar impose au gouvernement, à la Banque...