Vague d'interpellations d'activistes originaires de la Békaa, la rue se mobilise

Plusieurs militants anti-pouvoir résidant dans la Békaa ont été convoqués par la justice ou interpellés mardi, rapportent des groupes de contestataires de la région, qui évoque une vingtaine d'interpellations. Mais selon notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah, onze personnes auraient été arrêtées. On compte parmi eux Hanadi Almouallem, une ressortissante suisse d'origine libanaise qui serait accusée d'avoir participé à des actes de vandalisme à Beyrouth. Parmi les autres activistes interpellés, figurent Abdo Helayhil, Jihad el-Farou, originaire de Kab Élias, ou encore Rabih el-Chamali, originaire de Marj. 

Face à cette vague d'interpellations et de convocations, plusieurs appels à manifester mardi, notamment devant la Direction générale des renseignements généraux, à Achrafieh, ont été lancés par des groupes de contestataires, pour demander la libération de leurs camarades.

Après une pause en raison du confinement lié à la lutte contre le coronavirus, le mouvement de contestation populaire libanais né le 17 octobre a connu un regain de force, tout en prenant parfois une tournure plus violente, avec notamment des scènes d'émeute et des actes de vandalisme dans les villes de Beyrouth et de Tripoli, au début du mois de juin. Les autorités ont assuré que les personnes qui se sont rendues coupables de tels actes seraient poursuivies et sanctionnées.  Plusieurs militants ont été détenus au cours des derniers jours, dans un climat de répression grandissant, et au moment où la justice se mobilise, notamment contre les insultes proférées au chef de l’État Michel Aoun.