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Nos Lecteurs ont la Parole

Médecine ou business ?

Le monde grandit, la science rayonne et les affaires s’infiltrent partout mais il est impossible de combiner médecine et business en même temps pour un patient qui consulte son praticien.

Décriée en vain depuis quelques décades, la société de consommation a fini par s’imposer à nous et à notre entourage, jusqu’à affecter la qualité même de nos relations. Comme une bête de somme, comme un cheval tirant un attelage, nous sommes sans cesse fouettés, du lever au coucher, par le grand ordonnateur – notre ego – afin d’accumuler plus d’argent. En chemin, des annonces et des publicités nous font fi de toutes parts, nous poussant à acheter, bien au-delà de nos besoins, des biens de consommation éphémères puisque demain obsolètes. Qui peut réagir face au matérialisme d’un monde de pacotille, lequel se définit dans le commerce à outrance, où ne survivent que des plaisirs notoires aux intérêts mesquins ? La voix se fera-t-elle écho dans le monde de la science, ce monde médical qui flétrit de plus en plus son flambeau éthique ? Toute forme de publicité est permise ; ce marketing dont certains diplômés sont affriolés, comme l’image mythique du businessman-médecin réussi. La médecine préventive, curative, ou correctrice abhorre la voie des affaires ; autrement, elle est défigurée et ne peut en aucun cas soigner un patient en toute bonne conscience, c’est-à-dire dans le respect des règles de l’éthique. Rétablir la santé du patient ne va point par quatre chemins. Prescrire à outrance des examens ou des médicaments, plaire à telle usine ou tel autre laboratoire, leurrer dans la qualité, ou encore bricoler faute de compétence, détruisent toute promesse qu’un jour, un diplômé aurait tenu de respecter à l’égard de ses patients.

« Quoi, fera-t-on remarquer, vous discutez d’éthique dans la jungle des jours présents ? » Médecine et business ne font point corps ensemble. Désormais, il s’agit de penser seulement aux chiffres d’affaires qui compromettent aussi bien la rigueur scientifique que l’éthique médicale. Le vêtement de travail n’est jamais gris. Il est seulement blanc en cabinet médical ou sombre ailleurs.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Le monde grandit, la science rayonne et les affaires s’infiltrent partout mais il est impossible de combiner médecine et business en même temps pour un patient qui consulte son praticien. Décriée en vain depuis quelques décades, la société de consommation a fini par s’imposer à nous et à notre entourage, jusqu’à affecter la qualité même de nos relations. Comme une bête de somme, comme un cheval tirant un attelage, nous sommes sans cesse fouettés, du lever au coucher, par le grand ordonnateur – notre ego – afin d’accumuler plus d’argent. En chemin, des annonces et des publicités nous font fi de toutes parts, nous poussant à acheter, bien au-delà de nos besoins, des biens de consommation éphémères puisque demain obsolètes. Qui peut réagir face au matérialisme d’un monde de pacotille, lequel se...
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