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Nos Lecteurs ont la Parole

Morose mais tenace

Dans les pays d’Europe, d’Amérique, dans les pays arabes et d’Asie le retour à une vie normale malgré la présence du virus Covid-19 se fait timidement avec les précautions requises, certes, mais dans l’espoir d’une amélioration progressive, et surtout avec une aide partielle des gouvernements en place. Chez nous, le tableau est complètement différent. Le gouvernement ne fait rien pour aider le citoyen à surmonter la crise économique qui sévissait déjà avant la pandémie. Le Libanais est à bout de souffle et à bout de nerfs, les jeunes ont perdu espoir, les industries et commerces empêchés d’avoir accès aux devises étrangères nécessaires à la poursuite de leur travail sont au bord de la faillite et les moins jeunes se voient privés de leurs économies. La résilience qui caractérisait notre peuple s’atténue; le dynamisme qui faisait notre fierté s’affaiblit.

Que faire ? le retour à la révolution avec une variante plus violente? L’adaptation à un mode de vie appauvri, certes, matériellement mais aussi culturellement et socialement ? Se laisser engloutir par le marasme, le désespoir? S’abandonner au « Maktoub »? Espérer le miracle en se tournant vers Harissa ou Annaya ?

Et pourtant, notre nature est si belle, le ciel si bleu. Le pays regorge de sites incomparables, notre gastronomie est internationalement prisée, nos cerveaux mondialement reconnus. On devrait mettre le Liban entier, sa culture, son art de vivre, sa nature, sous protection en tant qu’« espèce en voie de disparition », le protéger contre les prédateurs étrangers mais aussi de son propre peuple qui a failli et qui l’a confié pieds et poings liés à des dirigeants véreux qui l’ont détruit et volé et qui continuent de le faire, obéissant, pour rester au pouvoir, aux diktats venus de loin et dont les idéologies sont étrangères à notre mode de vie et à notre vision de l’avenir.

Commençons par désobéir aux décisions arbitraires non justifiées tout en gardant les précautions de port de masques et de distanciation, et continuons par notre voix, notre plume ou notre présence dans la rue à exiger le départ de ce gouvernement qui n’est autre que « la voix de son maître ». Continuons à lutter pour un pouvoir judiciaire indépendant et des élections parlementaires anticipées. Continuons, il est de notre devoir de ne pas abandonner, il y va de notre survie. Même fatigués, même ruinés, même désespérés nous ne devons pas nous taire.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Dans les pays d’Europe, d’Amérique, dans les pays arabes et d’Asie le retour à une vie normale malgré la présence du virus Covid-19 se fait timidement avec les précautions requises, certes, mais dans l’espoir d’une amélioration progressive, et surtout avec une aide partielle des gouvernements en place. Chez nous, le tableau est complètement différent. Le gouvernement ne fait rien pour aider le citoyen à surmonter la crise économique qui sévissait déjà avant la pandémie. Le Libanais est à bout de souffle et à bout de nerfs, les jeunes ont perdu espoir, les industries et commerces empêchés d’avoir accès aux devises étrangères nécessaires à la poursuite de leur travail sont au bord de la faillite et les moins jeunes se voient privés de leurs économies. La résilience qui caractérisait notre peuple...
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