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Vers quelles spécialisations de pointe?

Devenir un acteur de la révolution numérique

Devenir un acteur de la révolution numérique

La révolution numérique permet d’automatiser et de simplifier au maximum les tâches dans l’industrie. Photo DR

Ce n’est pas une nouveauté : tous les domaines de l’économie font désormais appel, de près ou de loin, à l’informatique de pointe. Cette discipline a d’abord su se rendre indispensable par la prolifération des ordinateurs et des logiciels en entreprise dès les années 1980. Cette première vague de la révolution numérique, qui a permis un gain considérable de temps et d’efficacité, est aujourd’hui suivie d’une seconde phase. Dans celle-ci, les entreprises sont à la recherche d’outils leur permettant d’automatiser et de simplifier au maximum les tâches, en déchargeant les humains du maximum d’activités qui ne relèvent pas de leurs facultés propres, comme la créativité, l’empathie ou la réflexion profonde.

L’élément au cœur de toutes ces solutions est l’intelligence artificielle (IA). Il s’agit de logiciels complexes à même de comprendre, d’organiser et de traiter des données afin de résoudre un problème logique. Les plus perfectionnés parviennent même à utiliser leurs précédentes expériences et erreurs pour fonctionner avec davantage d’efficacité dans le futur. C’est le principe du « machine learning ». Au cœur de la seconde vague de la révolution numérique, l’intelligence artificielle s’est aujourd’hui glissée dans de nombreux domaines qui font appel à elle, ainsi qu’à d’autres technologies informatiques, pour augmenter l’efficacité et la sécurité de leur production.

Dans le numérique évidemment, les nouvelles technologies informatiques sont omniprésentes. Les réseaux sociaux et les plateformes d’e-commerce font un usage abondant de l’intelligence artificielle pour garantir la sécurité des données de leurs utilisateurs et anticiper leurs besoins, tandis que les fabricants d’appareils l’utilisent dans leurs assistants interactifs personnels, comme Alexia d’Amazon ou Google Home. La banque, en particulier les cryptomonnaies comme le bitcoin, sécurise les transactions par le « minage », un procédé de vérification de la cohérence des informations reposant largement sur des appareils puissants dotés de logiciels intelligents.

L’industrie traditionnelle n’est pas en reste : l’automobile développe ces dernières années la voiture autonome dont le fonctionnement est basé sur l’analyse de l’environnement et la communication entre les appareils afin de garantir un trajet sûr. Plus largement, tous les commerces souhaitant se doter de « chat bots », ces assistants automatiques conçus pour aider la clientèle dans son utilisation du site ou de capacités d’anticipation de la demande, ont besoin de faire appel à des technologies informatiques de pointe.

Deux formations vers le génie informatique

Conséquence de ce développement exponentiel : un besoin pressant d’ingénieurs en génie informatique sur le marché du travail ; des généralistes qui permettent de s’adapter à tous les secteurs, mais aussi et surtout des spécialistes axés sur les enjeux de l’intelligence artificielle.

L’Université de Balamand, à travers sa filière en génie informatique, propose à tous les étudiants d’être formés dans ce domaine dès la fin des études secondaires. Pour cela, deux cursus sont proposés. Le premier, un Bachelor of Science de trois ans, qui fournit une formation générale en génie informatique. Elle laissera aux diplômés le choix entre être opérationnels directement dans le monde du travail, ou continuer à affiner leurs compétences à travers un Master of Science spécialisant de deux ans.

Le second cursus est un Bachelor of Engineering de cinq ans, plus long mais également plus technique et professionnalisant, puisque les étudiants en sortiront avec toutes les compétences nécessaires pour se faire enregistrer à l’ordre des ingénieurs.

Pour les étudiants en Bachelor of Science, la scolarité suit un rythme en deux temps. Les deux premières années sont d’abord consacrées aux fondamentaux du génie informatique, du génie électrique et des mathématiques. Les étudiants travaillent ainsi le calcul, les probabilités, l’électronique ou la programmation, tout en maintenant une forte base expérimentale à travers des travaux de laboratoire. Une fois ce socle maîtrisé, la troisième année est consacrée aux matières plus spécifiques au génie informatique : création de logiciels, étude des circuits physiques (hardware) et sécurité informatique sont au programme.

En parallèle, une large gamme d’options permettra aux étudiants de décider, s’ils souhaitent poursuivre leurs études, dans quel Master of Science se spécialiser. En effet, le deuxième cycle de scolarité à l’Université de Balamand propose plusieurs parcours de master, tous pertinents sur le marché du travail actuel. Ingénierie hardware/software, génie des systèmes numériques, génie robotique, génie des télécommunications et enfin ingénierie de l’intelligence artificielle sont autant de possibilités débouchant sur des perspectives de carrières porteuses pour les prochaines années. À noter que pour les étudiants choisissant le Bachelor of Engineering, il est également possible de se spécialiser en fin de cycle.

La sélection pour ce cursus se fait par une étude de dossier afin de garantir que les étudiants ont les compétences nécessaires pour réussir dans leur formation. Il est demandé aux candidats d’avoir réussi au SAT et de détenir le baccalauréat libanais ou un équivalent. Mais les futurs étudiants doivent aussi faire preuve d’intérêt et de compétences dans les matières importantes de la formation, telles que les mathématiques et la physique. Un intérêt certain pour la programmation est préférable. Il est également possible pour les élèves issus de formations scolaires non scientifiques de rejoindre le cursus en génie informatique en suivant quelques cours de rattrapage pour acquérir le niveau de base nécessaire.

Des débouchés variés dans des domaines de pointe

Les débouchés à la suite d’une formation en génie informatique sont extrêmement variés. En effet, comme indiqué précédemment, les entreprises de tous les secteurs de l’économie ont désormais besoin de faire appel à des technologies de l’information très complexes pour rester compétitives.

Au Liban, les opportunités principales se trouvent aujourd’hui dans la conception de logiciels pour des entreprises commerciales. Les spécialistes des softwares y trouveront en priorité leur place. Les banques et les compagnies de télécommunications sont également demandeuses, les premières pour proposer plus de portabilité et d’accès distant à leurs services financiers, et les secondes afin de fournir des solutions de communication offrant davantage de praticité à l’utilisateur.

Enfin, les Systèmes d’information géographique (GOS) sont aussi un domaine porteur au niveau national pour les diplômés. Il s’agit de représentations numériques d’espaces naturels ou urbains, permettant d’effectuer des simulations ou d’étudier l’impact de projets architecturaux et industriels. Les GOS sont par exemple utilisés en masse par les entreprises d’exploitation énergétique et d’urbanisme, deux domaines promis à une forte expansion dans les prochaines années.

Mais se limiter à ces possibilités actuelles conduirait à ne pas tenir compte de toute une palette de possibilités ouvertes par la connaissance du génie informatique. D’abord, les jeunes diplômés peuvent envisager de créer leur propre entreprise. En effet, les start-up, ces entreprises à petits effectifs, sont souvent lancées autour d’un concept innovant basé sur le numérique. Maîtriser l’informatique à haut niveau, c’est se donner toutes les chances de réussite dans ce domaine.

Pour les spécialistes de l’IA, plusieurs secteurs en expansion offrent des opportunités de carrière à l’étranger, mais aussi dans les entreprises les plus innovantes du Liban. L’industrie est ainsi demandeuse de robots performants, animés par des intelligences artificielles capables d’adapter leurs mouvements à la situation. Le développement d’assistants à l’intelligence humaine, que ce soit dans un but de praticité, comme avec les enceintes connectées Google Home ou Alexa, ou dans un objectif de sécurité, comme pour les voitures automatiques, est également un débouché possible.

Travailler sur la reconnaissance automatique de visages, de mots prononcés ou de plagiat est une activité destinée à se répandre dans les prochaines années. Enfin, l’utilisation de plus en plus massive du big data, ces bases de données colossales sur les utilisateurs de services en ligne, réclame des professionnels capables de manier l’outil de l’intelligence artificielle pour extraire et organiser les informations pertinentes de l’ensemble. L’exploitation de ces nouveaux instruments permet par exemple de prédire le comportement des acheteurs, ou de mieux cibler un public dans une campagne promotionnelle.

Ce n’est pas une nouveauté : tous les domaines de l’économie font désormais appel, de près ou de loin, à l’informatique de pointe. Cette discipline a d’abord su se rendre indispensable par la prolifération des ordinateurs et des logiciels en entreprise dès les années 1980. Cette première vague de la révolution numérique, qui a permis un gain considérable de temps et...

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