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Dernières Infos - Liban

Sit-in à Tripoli et Beyrouth pour dénoncer les tensions communautaires

Un barrage de pneus enflammés sur une route de Tripoli, au Liban-Nord, le 7 juin 2020. Photo Joao Sousa

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dimanche en fin de journée sur la place al-Nour de Tripoli, haut lieu de la contestation du 17 octobre, et dans le centre-ville de Beyrouth, afin de condamner les tensions qui avaient éclaté dans la nuit de samedi à dimanche après des insultes proférées par des chiites contre Aïcha, l'épouse du Prophète vénérée par les sunnites. 

Les contestataires ont dénoncé les "slogans injurieux" entendus la veille et appelé l’État à poursuivre en justice les personnes ayant lancé ces slogans. Ils ont également réclamé de la part des responsables des mesures pour "mettre fin aux provocations qui ont failli provoquer un conflit confessionnel et communautaire". Dans la soirée, des manifestants ont bloqué la route menant au Sérail de la ville au moyen de pneus enflammés, puis ont tenté de forcer la voie vers le bâtiment officiel, ce qui a provoqué des échauffourées limitées avec l'armée libanaise. D'autres protestataires ont, eux, organisé une procession dans les rues de la ville.

Des manifestants à Tripoli, le 7 juin 2020. Photo Joao Sousa

Un sit-in a par ailleurs rassemblé quelques personnes sur la place Riad Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, "contre la guerre civile" et les divisions communautaires. Les contestataires ont notamment lancé des slogans contre "le confessionnalisme destructeur", soulignant que les revendications du soulèvement du 17 octobre "sont et resteront la lutte contre la corruption et la récupération des fonds pillés". 

De nombreux responsables politiques et religieux ont condamné depuis hier soir ces incidents et appelé au calme. Ces tensions ont éclaté alors qu'une grande manifestation organisée dans le centre-ville de Beyrouth, plus tôt dans la journée, avait été émaillée de nombreux incidents, notamment parce que les jeunes de quartiers entourant le centre-ville, connus pour être proches du Hezbollah et du mouvement Amal, critiquaient certains slogans des contestataires appelant au désarmement du parti chiite.

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dimanche en fin de journée sur la place al-Nour de Tripoli, haut lieu de la contestation du 17 octobre, et dans le centre-ville de Beyrouth, afin de condamner les tensions qui avaient éclaté dans la nuit de samedi à dimanche après des insultes proférées par des chiites contre Aïcha, l'épouse du Prophète vénérée par les...