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Dernières Infos - Iran

Procès médiatisé d'un ancien responsable de l'Autorité judiciaire

Le procès emblématique d'un ancien haut responsable du système judiciaire iranien et de 21 de ses complices présumés, accusés notamment de corruption, blanchiment et trafic d'influence, s'est ouvert dimanche à Téhéran. Fait rare, la télévision d'Etat a diffusé l'ouverture de l'audience, en direct de la 5e chambre du tribunal pénal numéro un de Téhéran, chargé de juger Akbar Tabari, et ses coaccusés.

Selon l'agence officielle Irna, M. Tabari a été directeur des finances de l'Autorité judiciaire lorsque celle-ci était dirigée par l'ayatollah Mahmoud Hachémi Chahroudi (de 1999 à 2009). Sous l'ayatollah Sadeq Amoli Larijani (à la tête de l'institution de 2009 à 2019), M. Tabari a d'abord été nommé directeur général des affaires exécutives avant d'être promu vice-président exécutif, adjoint au chef de l'Autorité judiciaire. Il a été limogé par l'actuel chef du système judiciaire, Ebrahim Raïssi, nommé en mars 2019 par le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé ce dernier à lutter vigoureusement "contre la corruption".

Selon l'acte d'accusation, M. Tabari "a entravé l'exécution de la justice" contre de hauts responsables iraniens "en formant un groupe criminel" au sein de son bureau qui "est devenu un centre de référence pour certains accusés afin de régler leurs affaires".
L'Autorité judiciaire avait affirmé en juillet 2019 que l'arrestation de M. Tabari prouvait "le sérieux de la Justice (...) pour lutter contre la corruption, surtout en son sein", priorité déclarée de M. Raïssi.

Au banc des accusés figure, selon des médias iraniens, le juge Bijan Qassemzadeh, très connu en Iran pour avoir ordonné en 2018 une interdiction totale (jamais appliquée) de Telegram, à l'époque de loin le service de messagerie le plus populaire dans le pays. L'Autorité judiciaire avait annoncé en juin 2019 que trois juges, dont l'un toujours en poste, étaient impliqués dans l'affaire Tabari.
Depuis la prise de fonctions de M. Raïssi, les procès pour corruption visant de hauts dignitaires du système politique iranien mais aussi, fait très inhabituel, des juges, se sont multipliés.

En mai, l'Autorité judiciaire a annoncé la condamnation de deux députés du Parlement sortant à 61 mois de prison chacun pour manipulation du marché automobile à l'échelle nationale.

L'Iran figure à la 146e place (sur 198 pays) du dernier indice de perception de la corruption établi par l'ONG Transparency International, dont les premiers rangs signalent les pays jugés comme les moins corrompus.

Le procès emblématique d'un ancien haut responsable du système judiciaire iranien et de 21 de ses complices présumés, accusés notamment de corruption, blanchiment et trafic d'influence, s'est ouvert dimanche à Téhéran. Fait rare, la télévision d'Etat a diffusé l'ouverture de l'audience, en direct de la 5e chambre du tribunal pénal numéro un de Téhéran, chargé de juger Akbar...