Une pétition pour la revivification d’une révolution « dotée d’une structure administrative »

À quelques jours de la manifestation du 6 juin, place des Martyrs, à Beyrouth, 561 Libanais de différents horizons ont signé une pétition dans laquelle ils appellent leurs compatriotes à se joindre au mouvement de protestation et plaident pour que la contestation soit dotée d’une structure administrative.

« La deuxième étape de la révolution va bientôt commencer. La survie du Liban en dépend, ainsi que le sort de chacun de nous », est-il écrit dans la pétition, qui brosse un tableau succinct de la situation et de la crise qui frappe le pays. « Il ne faut pas se bercer d’illusions. Il n’y a rien à espérer de la classe dirigeante. Elle n’a rien appris et croit qu’elle peut rester au pouvoir contre la volonté des Libanais. Elle n’a pas de solutions non plus et n’a d’autre moyen pour combler le déficit du Trésor que de puiser dans les poches des citoyens. Le problème n’est pas purement économique et financier. Il est politique en premier lieu et s’exprime par le manque de confiance, au pays et à l’étranger, dans une classe politique corrompue jusqu’à la moelle », est-il ajouté. Le texte invite ensuite les Libanais à « unir leurs efforts pour renverser la classe dirigeante et imposer la formation d’un nouveau gouvernement issu de la révolution : un gouvernement de braves (…) qui serait doté de pouvoirs législatifs exceptionnels, et dont la tâche sera de freiner la dégradation générale, de sortir le Liban de la crise et de préparer les législatives sur base d’une nouvelle loi électorale ».

« La victoire de la révolution dépend de sa sagesse, de son organisation et de sa bonne gestion. La révolution ne peut pas l’emporter sur l’une des classes dirigeantes les plus tenaces au monde en comptant uniquement sur la spontanéité des gens. À l’instar d’autres révolutions, elle doit disposer d’une structure administrative, pour coordonner ses composantes, délibérer sur ce qui doit être fait et prendre les décisions importantes », selon le texte de la pétition.