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Sport - Tennis

Roland-Garros se prépare pour l’automne

Le court central sans toiture en possède une désormais et un second plafond rétractable est en cours de construction.

Le court central de Roland-Garros (Philippe Chatrier) est désormais coiffé de son toit à ailes et attend avec impatience de célébrer la fête du tennis français à l’automne. Franck Fife/AFP

Le court central de Roland-Garros (Philippe Chatrier), désormais coiffé de son toit à ailes, est désespérément vide en cette fin de mois de mai ensoleillée, mais même si des ouvriers sont encore à l’œuvre, il attend avec impatience de célébrer la fête du tennis français à l’automne.

Au lieu des sons rauques des frappes de balles, ce sont des cliquetis d’outils et des sirènes d’engins de chantier qui emplissent le site des Internationaux de France. Au lieu des panamas, ce sont des casques qui ornent les têtes des quelques personnes que l’on y croise. Au lieu de matches acharnés dans les grandes arènes, ce sont de rares joueurs à l’entraînement qui occupent les courts annexes. Les séquelles de la pandémie de Covid-19 qui a obligé la Fédération française de tennis (FFT) à déplacer son tournoi à fin septembre sont bien palpables. Mais début octobre, il y aura bien un champion 2020 de Roland-Garros, assure le directeur général de la FFT, Jean-François Vilotte. « À l’automne, on jouera Roland-Garros avec une jauge de public optimum pour permettre aux gens de respecter les gestes barrières », affirme-t-il.

Un groupe de travail constitué de représentants des ministères des Sports et des Affaires étrangères, de la préfecture de Paris, des autorités de santé et de Roland-Garros planche sur tous les scénarios. « L’objectif est qu’il y ait du public, mais on sera en capacité d’organiser Roland-Garros quelle que soit l’option retenue, y compris le huis clos », assure Jean-François Vilotte, soulignant la responsabilité de la FFT vis-à-vis des joueurs pour qui « le prize money est très important », ainsi que vis-à-vis de l’écosystème du tennis en France pour lequel Roland-Garros représente environ 80 % du budget.

Comme la fédération a remboursé tous les billets vendus pour le tournoi en mai, il faudra les remettre en vente en cas de possibilité d’accueillir du public. « Nous nous sommes fixé une date limite (de remise en vente), mais vous ne la connaîtrez pas », lance M. Vilotte. « Ce sera de toute façon un tournoi exceptionnel », assure-t-il, précisant que l’organisation planche sur la tenue d’un « tournoi reporté » et non « dégradé », et devant proposer l’ensemble des tableaux habituels hommes/femmes (juniors, simples, doubles, tennis en fauteuil – pour les para-athlètes).

Les journées plus courtes d’octobre ne sont pas un obstacle majeur puisque Roland-Garros possède huit courts éclairés (Philippe Chatrier, Suzanne Lenglen, Simonne Mathieu, le n° 14 et quatre courts annexes). « La question n’est pas de programmer des matches tard le soir, mais de terminer les matches commencés », souligne M. Vilotte, rappelant que les sessions de nuit ne commenceraient pas avant l’édition 2021 qui reprendra sa place printanière habituelle dans le calendrier.

À l’automne, également, les risques de pluie sont plus importants. Mais désormais, Roland-Garros possède son toit, comme les trois autres tournois du grand chelem. Sauf qu’à Paris, « le parti-pris dès le départ a été de respecter le caractère outdoor du tournoi, souligne encore Jean-François Vilotte. Ce n’est pas une salle de spectacle fermée, contrairement à ce qui existe à Wimbledon, à l’Open d’Australie et même à l’US Open, où les toits ferment hermétiquement les salles, y compris pour les climatiser ». Alors, ce sont 11 ailes de métal et de toile, pesant 350 tonnes chacune pour une surface totale de 10 000 m2, qui peuvent recouvrir en 15 minutes le mythique court en terre battue, tout en laissant passer l’air par les côtés. L’efficacité de ce toit, qui a coûté 55 millions d’euros, a été testée à l’occasion des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Paris il y a quelques semaines. « Il a été baptisé », commente M. Vilotte. « Le toit n’a absolument pas souffert de ces pluies et les chenaux d’évacuation d’eau ont fonctionné sans qu’aucun d’entre eux ne déborde et ne crée d’infiltration », se félicite-t-il.

Et tandis que les travaux d’aménagement du site vont encore se poursuivre l’année prochaine et que le court Suzanne Lenglen va recevoir lui aussi un toit, plus léger, en vue des Jeux olympiques de 2024, il n’y a plus qu’à jouer…

Igor GEDILAGHINE/AFP

Le court central de Roland-Garros (Philippe Chatrier), désormais coiffé de son toit à ailes, est désespérément vide en cette fin de mois de mai ensoleillée, mais même si des ouvriers sont encore à l’œuvre, il attend avec impatience de célébrer la fête du tennis français à l’automne.Au lieu des sons rauques des frappes de balles, ce sont des cliquetis d’outils et des sirènes...

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