À présent, même les moutons qui ont subi le plus grand lavage de cerveau se rendent compte que quelque chose ne va pas du tout avec notre gouvernement (gouverner = contrôler, ment = mentir). Il est également clair que la tentative d’utiliser la pandémie pour imposer la loi martiale se retournera contre eux, car économiquement tout va mal. On veut emprisonner les gens dans leurs maisons pour gagner plus de temps. Et, politiquement, on court négocier avec le FMI pour sauver notre caste politique du grand naufrage. Le peuple toutes classes confondues commence à avoir faim. Les banques ont déjà érigé des fortifications. Plus de baies vitrées alléchantes mais plutôt de moches ferrailles blindées pour pouvoir supporter un jour la colère du peuple. Et tandis que la livre libanaise accélère sa descente aux enfers, le dollar se joue à quatre ou cinq taux différents par jour, et le taux officiel de mille cinq cent vingt devient de plus en plus virtuel. Personne ne veut le respecter ou l’appliquer, et, le comble, on vous impose de retirer une minime partie de votre capital en devises étrangères et à ce taux.
Et dans ce contexte aussi, les changeurs boudent leur chef du syndicat emprisonné et sont en grève et ne veulent probablement plus obéir aux circulaires quotidiennes contradictoires du gouverneur de la Banque centrale. Le peuple aussi se sent de plus en plus en proie à un régime totalitaire. Quant à la protection du consommateur, tout baigne dans un flou total entre marchandises d’aliments frelatés ou contrefaits. Devant cette situation super dangereuse que le Liban n’a jamais connue depuis son indépendance, il faudra vite œuvrer pour sauver le pays. Car, avec confinement ou déconfinement, tout le peuple va se soulever un jour, dédaignant mourir du virus ou de faim.
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