Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a estimé qu'il était du "droit" du Liban de récupérer les territoires toujours occupés par Israël. Il a appelé la troupe à continuer à faire face "aux plans de l'ennemi israélien et à ses violations constantes de la souveraineté libanaise". L'ordre du jour du général Aoun aux militaires, rendu public à l'occasion du 20e anniversaire de la libération du Liban de l'occupation israélienne, le 25 mai 2000, intervient dans un contexte de tension le long de la frontière sud du pays, marqué par de nombreuses infractions de la part de l'armée israélienne.
"La fête de la résistance et de la libération prend un sens plus profond face aux difficultés croissantes auxquelles le Liban doit faire face", a déclaré Joseph Aoun. Il a estimé que cette "victoire" face à l'Etat hébreu a pu être réalisée "grâce à la résilience et la résistance de notre peuple". "Aujourd'hui, à l'occasion de cette 20e commémoration, nous affirmons une nouvelle fois notre droit de poursuivre cet accomplissement et de récupérer les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba, la partie nord du village de Ghajar et tous les territoires que nous revendiquons", a-t-il ajouté. Il a encore appelé la troupe à "faire face aux plans" israéliens et aux "violations constantes de la souveraineté nationale", malgré les "circonstances exceptionnelles de cette période délicate".
Ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs incidents entre le Liban et Israël, notamment des tirs de fusées éclairantes, des incursions en territoire libanais, ainsi que des survols massifs d'avions de chasse et de drones, notamment au-dessus de la capitale Beyrouth. Un véhicule civil appartenant au Hezbollah avait également été détruit par un drone israélien en territoire syrien, au niveau d'un poste-frontière avec le Liban, sans faire de victimes toutefois.
Le général Aoun a par ailleurs salué les efforts menés par l'armée "qui a pu prendre les mesures sécuritaires" appropriées lors des manifestations lancées en octobre 2019 "tout en respectant la liberté d'expression", et dans le cadre de la lutte contre la contrebande le long des frontières avec la Syrie "malgré les moyens modestes" à disposition. Le commandant en chef a dans ce contexte invité les militaires à "toujours plus de vigilance".
De son côté, le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim s'est également adressé à ses hommes à l'occasion du Fitr et de la fête de la libération du Liban-Sud. "Ce qui est demandé de vous, c'est davantage de sacrifices et d'initiatives. En cette période de dangers, il vous est demandé une exceptionnelle prudence pour éviter que ceux qui veulent porter atteinte à la sécurité atteignent leurs objectifs (...) Soyez à la hauteur de vos responsabilités", peut-on lire dans cette directive signée par le chef de la SG.
commentaires (17)
Je trouve qu'il doit accorder ses violons avec Nasrallah pour ne pas avoir tout le temps un temps de retard sur lui: C'est Jérusalem qu'il faut libérer, pas juste le Golan
M.E
00 h 10, le 23 mai 2020