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Dernières Infos - Liban

13.000 enseignants du privé n'ont pas touché de salaires depuis des mois, alerte le président du syndicat

Le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Rodolphe Abboud, au siège du syndicat. Photo d'archives A.-M.H.

Le président du syndicat des enseignants du privé, Rodolphe Abboud, a tiré mardi la sonnette d'alarme sur la situation des professeurs du secteur, affirmant que 13.000 d'entre eux n'ont plus touché de salaires depuis des mois, au moment où le Liban est confronté à sa pire crise économique en trente ans, aggravée par la pandémie du nouveau coronavirus. Il a également menacé d'une mobilisation après avoir lancé un ultimatum d'une semaine aux autorités pour trouver une solution.

Lors d'une conférence de presse, Rodolphe Abboud a d'abord déploré le fait que "certaines institutions privées profitent de la situation sanitaire et sociale (...) pour manquer à leurs engagements en réduisant les salaires ou en s'abstenant de les payer, sous divers prétextes". "Nous ne ferons pas de compromis sur l'avenir des enseignants. Un sondage que nous avons présenté au ministre de l'Education montre que 13.000 enseignants n'ont plus encaissé de salaires depuis de nombreux mois", a déploré le syndicaliste. 

Les établissements scolaires ont été pris de court dimanche soir par l’annonce du ministre de l’Éducation Tarek Majzoub, qui a fait part de son intention de proposer l’arrêt de l’année scolaire à la fin mai ainsi que l’annulation des épreuves du baccalauréat libanais. Des décisions qui mettent déjà certains directeurs d’établissements dans l’embarras, que ce soit au niveau pédagogique ou concernant les frais de scolarité que certains parents d’élèves refusent de payer, au motif que l’année scolaire a été malmenée, d’abord par le soulèvement populaire puis par le confinement lié au coronavirus. Si les décisions évoquées par M. Majzoub doivent encore être avalisées en Conseil des ministres, il semblerait qu’elles soient en bonne voie d’être adoptées, ce qui n’est pas forcément du goût de certains établissements scolaires. Hormis les défis pédagogiques auxquels écoles et universités pourraient être confrontées à la rentrée prochaine, Rodolphe Abboud, président du syndicat des enseignants du privé, estime que « le grand problème qui se pose concerne les salaires des enseignants ». 

"La décision d'arrêter l'année scolaire a soulagé les parents et les élèves mais cette décision est tronquée en l'absence d'un mécanisme concernant les salaires des enseignants. Cette décision est rejetée", a martelé M. Abboud, alertant sur le fait que "le secteur de l'enseignement est en danger". "Nous donnons aux responsables une semaine à partir d'aujourd'hui pour trouver une solution le plus vite possible. Nous appelons également les collègues à se mobiliser pour participer au mouvement que nous annoncerons ultérieurement", a-t-il conclu.

Le président du syndicat des enseignants du privé, Rodolphe Abboud, a tiré mardi la sonnette d'alarme sur la situation des professeurs du secteur, affirmant que 13.000 d'entre eux n'ont plus touché de salaires depuis des mois, au moment où le Liban est confronté à sa pire crise économique en trente ans, aggravée par la pandémie du nouveau coronavirus. Il a également menacé d'une...