Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Hariri appelle à entamer "rapidement" les négociations avec le FMI

De g. à d. : les anciens Premiers ministres libanais Tammam Salam, Fouad Siniora, Nagib Mikati et Saad Hariri, à Beyrouth, le 7 mai 2020. Photo Dalati et Nohra

L'ancien Premier ministre libanais, Saad Hariri, a appelé jeudi le gouvernement de Hassane Diab à lancer sans tarder les négociations avec le Fonds monétaire international, afin de recevoir l'aide officiellement demandée par Beyrouth pour lutter contre la crise économique et financière. 

"Je ne regrette pas ma prise de position concernant la réunion de Baabda", a affirmé M. Hariri, en allusion à son boycott de la "rencontre financière nationale" à laquelle le président Michel Aoun avait convié tous les chefs des groupes parlementaires, afin de présenter le plan de redressement du gouvernement Diab. "Les gens ont besoin d'action, pas de paroles et il faut lancer rapidement les réunions avec le FMI pour remettre le pays sur les rails", a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion avec les anciens Premiers ministres Nagib Mikati, Fouad Siniora et Tammam Salam.
"Débattre du plan à Baabda est une façon d'ignorer l'accord de Taëf (qui avait mis fin à la guerre civile libanaise en 1990, ndlr)", a ajouté M. Hariri, qui a estimé qu'une telle réunion aurait dû avoir lieu au Parlement. Et de justifier sa présence à d'autres réunions de dialogue du genre, organisées à Baabda par le passé, en affirmant qu'elles avaient alors été convoquées "pour lutter contre les dissensions". 

Il s'agit de la deuxième fois en moins deux deux semaines que les anciens Premiers ministres se réunissent, dans le cadre du front d'opposition sunnite face à Hassane Diab, mais aussi face au mandat de Michel Aoun et au Hezbollah. 

Le plan de redressement et de relance, présenté mercredi à Baabda, est critiqué par de nombreux partis politiques ainsi que par les banques du pays. Dans ses grandes lignes, le plan, étalé sur cinq ans, vise notamment à réduire le déficit public et prévoit une restructuration de la dette et du secteur bancaire. Il table également sur une dévaluation progressive de la livre libanaise qui continue de s'effondrer actuellement sur le marché parallèle. Ce plan inclut également une demande d'assistance financière au FMI, qui a déjà été officiellement formulée, alors que le Liban a fait défaut sur le remboursement de sa dette en dollar, une première dans l'histoire du pays. Le plan doit donc servir d’atout pour l’exécutif lors des négociations qu’il doit mener avec les créanciers du pays.

L'ancien Premier ministre libanais, Saad Hariri, a appelé jeudi le gouvernement de Hassane Diab à lancer sans tarder les négociations avec le Fonds monétaire international, afin de recevoir l'aide officiellement demandée par Beyrouth pour lutter contre la crise économique et financière. "Je ne regrette pas ma prise de position concernant la réunion de Baabda", a affirmé M. Hariri,...