Le ministre libanais de l'Industrie Imad Hobballah a estimé que les mesures de restriction imposées par les banques sur les avoirs des Libanais, afin de faire face à la crise des liquidités qui frappe le pays depuis plusieurs mois, constitue "un acte criminel vis-à-vis des droits de l'industrie libanaise".
Lors d'une tournée dans plusieurs usines de Saïda au Liban-Sud, M. Hobballah a appelé la Banque du Liban (BDL) et les établissements bancaires à "libérer les fonds des déposants, notamment ceux des industriels". "Il s'agit d'un acte criminel contre l'industrie" libanaise, a-t-il déclaré. Au cours de cette visite, le ministre a par ailleurs évoqué le plan de redressement approuvé jeudi par l'Exécutif. Ce plan "contient la promesse d'un retour de la stabilité économique" du Liban, a-t-il souligné, annonçant qu'un "chapitre essentiel" du programme gouvernemental face à la crise économique et financière est consacré à la relance des secteurs agricole et industriel. Imad Hobballah a notamment précisé qu'une partie du plan concernait la construction d'usines hors de la capitale, afin d'assurer un "développement équilibré" de l'industrie locale.
Depuis le mois d'août 2019, les établissements bancaires ont mis en place des mesures drastiques afin de juguler la fuite de capitaux, abaissant fortement les retraits autorisés pour les déposants, surtout en devises.
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