Le syndicat des changeurs, présidé par Mahmoud Mrad, a annoncé hier lors d’une conférence de presse la poursuite de leur grève lancée jeudi initialement pour dénoncer la hausse incontrôlée des taux, et continuée depuis lundi en signe de protestation pour libérer leurs collègues arrêtés en début de semaine. Toutefois, certains changeurs ont tout de même ouvert leurs portes.
Ces arrestations ont été menées par les Forces de sécurité intérieure ainsi que les services de renseignements de l’armée qui ont contrôlé plusieurs établissements le jour de la publication d’une nouvelle circulaire (n° 553) de la BDL plafonnant le taux de change sur le marché secondaire à 3 200 livres. Un taux moins élevé que celui du marché noir, suivi par certains changeurs agrées – mais qui représente tout de même plus du double de la parité officielle de 1 507,5 livres, toujours en vigueur pour les transactions bancaires. S’il s’agit de la troisième tentative de la BDL pour fixer un taux de change maximal, c’est cependant la première fois que les forces de l’ordre arrêtent autant de changeurs refusant de l’appliquer – soit en refusant de vendre des dollars, soit en suivant le taux du marché noir.
Après une hausse quasi continue de plusieurs semaines, le taux attribué au marché noir s’est établi hier aux alentours de 4 100 livres pour un dollar selon plusieurs changeurs qui ont quand même ouvert leurs portes, un taux proche de la fourchette pratiquée mardi, entre 3 900 et 4 200 livres. Dans la soirée, certains médias ont rapporté que ce taux avait fortement reculé pour atteindre 3 500 à 3 600 livres, une information que nous n’avons pas été en mesure de vérifier.
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