Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés mardi en fin d'après-midi sur plusieurs axes du centre-ville de Beyrouth, notamment sur la voie-express du Ring, la place des Martyrs, ainsi qu'à l'entrée du quartier Gemmayzé, où les contestataires ont bloqué les routes. L'armée et les forces de sécurité, ciblées par des jets de pierre, se sont déployées sur les lieux où selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), des biens publics et privés ont été endommagés, des devantures en verre de commerces ayant été cassés à plusieurs endroits. Après un début d'échauffourées sur le Ring, des commandos de la police anti-émeute sont arrivés en renfort et ont rétabli le calme.
Des contestataires ont en outre brièvement coupé la route reliant les quartiers beyrouthins de Barbir et de Kaskas.
En début de soirée, les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont appelé les manifestants à "la retenue et à la responsabilité", leur demandant d'éviter les troubles et les atteintes aux biens publics et privés. "Nous leur demandons de se comporter comme au début des soulèvements légitimes, qui ont suscité l'admiration des peuples", peut-on lire dans un communiqué.
Depuis plusieurs jours, le Liban connaît un regain de tensions et les manifestants ont relancé leur mobilisation pour dénoncer une inflation galopante et une dépréciation sans précédent de la livre libanaise. La grave crise économique qui touche le pays depuis des mois avait été un déclencheur en octobre 2019 d'un soulèvement inédit contre la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence.
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