Rechercher
Rechercher

Environnement

Icomos-Liban « très préoccupé » par la perspective de perdre la vallée de Bisri

Le Conseil international des monuments et sites du Liban (Icomos-Liban) s’est déclaré, dans un communiqué publié le 16 avril, « très préoccupé » par la construction d’un barrage dans la vallée historique de Bisri (entre le Chouf et Jezzine). « Suite à la consultation de la totalité de la documentation accompagnant le projet (…), Icomos-Liban estime que l’état actuel des données est insuffisant pour justifier la destruction des biens du patrimoine culturel de la vallée de Bisri, dont le paysage est lui-même partie intégrante, souligne le communiqué. Suffisamment de preuves suggèrent aujourd’hui que la valeur patrimoniale de la vallée de Bisri est unique, voire exceptionnelle à l’échelle régionale et universelle. »

Et d’ajouter : « Outre le désastre écologique et archéologique qu’il implique, le projet du barrage engendrera une perte irrévocable de la valeur patrimoniale de toute la région et affectera le potentiel d’inscription au Patrimoine mondial d’un site actuellement sur la liste indicative de l’Unesco, le temple d’Echmoun, complexe religieux phénicien dédié au dieu phénicien tutélaire de Sidon. »

En effet, « il est fort probable que le temple de Bisri partage une histoire commune avec le temple d’Echmoun (…) qui se situe à 15 kilomètres de la vallée », note le document, qui fait remarquer que les deux sites se trouvent aux deux extrémités du fleuve Awali. « Un autre aspect crucial est la relation entre le temple d’Echmoun et les sources d’eau environnantes, qui lui sont historiquement associées à travers son culte d’eau curative, poursuit le texte. Ces sources pourraient s’assécher si le barrage est construit, ce qui compromettrait le potentiel d’inscription du site au patrimoine mondial. »

Le document évoque la localisation de la vallée de Bisri sur la faille sismique de Roum « qui a façonné sa topographie singulière et la distingue des autres vallées », tout comme la présence de non moins 77 sites archéologiques qui seraient noyés par le barrage. Icomos-Liban affirme qu’il n’existe aucune étude, recherche ou analyse « qui nous permettraient d’accepter ou de justifier la destruction » de la vallée, déplorant le manque d’études et de fouilles sur l’occupation millénaire de cette terre.


Le Conseil international des monuments et sites du Liban (Icomos-Liban) s’est déclaré, dans un communiqué publié le 16 avril, « très préoccupé » par la construction d’un barrage dans la vallée historique de Bisri (entre le Chouf et Jezzine). « Suite à la consultation de la totalité de la documentation accompagnant le projet (…), Icomos-Liban estime que l’état...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut