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France/coronavirus: plan de soutien, primes aux soignants et aides sociales


Photo prise à l'hôpital Timone, à Marseille, le 15 avril 2020. AFP / Christophe SIMON

Face à l'épidémie de coronavirus qui a tué plus de 15.000 personnes en France et fait des ravages dans l'économie, le gouvernement a présenté mercredi un plan d'urgence de 110 milliards d'euros, pour "renforcer de façon très significative" les dispositifs de "soutien à l'urgence économique".

Mi-mars, une première enveloppe de 45 milliards d'euros avait été allouée pour faire face à la crise.

Le Premier ministre Edouard Philippe a notamment souligné que le financement du chômage partiel touchant désormais plus d'un salarié sur trois était porté à 24 milliards d'euros, tandis qu'un fonds de solidarité en faveur des très petites entreprises et des indépendants atteignait 7 milliards d'euros.

Le projet prévoit également un "effort historique" en faveur du système de santé, notamment l'achat de matériel et de masques ainsi que des primes exceptionnelles pour les personnels soignants, et des aides pour les ménages les plus défavorisés.

Le 15 mai, quatre jours après la fin possible du confinement, "plus de quatre millions de foyers" modestes percevront une "aide d'urgence", a ainsi annoncé Edouard Philippe à l'issue du Conseil des ministres.

Les familles bénéficiaires de certains minima sociaux recevront 150 euros chacune, plus 100 euros par enfant, et les familles touchant des aides au logement percevront de leur côté 100 euros par enfant. Au total, l'Etat déboursera près d'un milliard d'euros.

Les mesures financières exceptionnelles pour les soignants, en première ligne dans la lutte contre la maladie, se chiffreront elles à 1,3 milliard d'euros, avec des primes de 500 à 1.500 euros nets et des heures supplémentaires majorées de 50%.

Après que le président Emmanuel Macron a annoncé lundi que les crèches et écoles rouvriraient progressivement après le 11 mai, le milieu médical reste prudent quant à l'évolution de l'épidémie de Covid-19, qui a fait 15.729 morts dans les hôpitaux et les maisons de retraite.

"On a du mal à déterminer à quelques semaines d'avance" la dynamique de l'épidémie, a affirmé Renaud Piarroux, chef du service de parasitologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

Qualifiant l'annonce de déconfinement à partir du 11 mai de "forme de pari", il a estimé sur la radio France Inter qu'il s'agissait "plutôt d'une synthèse entre les pressions économique et sociale que pose le confinement et la dynamique de l'épidémie".

La récession que devrait connaître la France sera encore plus grave que prévu, avec 8% de chute du PIB en 2020, selon le gouvernement.

Mardi soir, 6.730 patients dans un état grave se trouvaient en réanimation, soit 91 de moins par rapport à lundi. Cela fait six jours que cet indicateur, qui dénote la pression sur le système hospitalier et est très suivi par les spécialistes, est en baisse.

Face à l'épidémie de coronavirus qui a tué plus de 15.000 personnes en France et fait des ravages dans l'économie, le gouvernement a présenté mercredi un plan d'urgence de 110 milliards d'euros, pour "renforcer de façon très significative" les dispositifs de "soutien à l'urgence économique". Mi-mars, une première enveloppe de 45 milliards d'euros avait été allouée pour faire face...