Rechercher
Rechercher

Moyen-Orient - Israël

Pas de délai supplémentaire à Gantz pour former le gouvernement

Le délai accordé au grand rival de Netanyahu expirera demain lundi à minuit.

Le chef du parti Bleu Blanc israélien, Benny Gantz, lors d'une conférence à Kiryat Anavim, en Israël, le 26 février 2020. Photo d'archives REUTERS/Ronen Zvulun

Le dirigeant centriste Benny Gantz s'est vu refuser dimanche un délai supplémentaire pour former le nouveau gouvernement israélien, un rebondissement qui prolonge encore davantage une crise politique qui perdure, en dépit de la pandémie du nouveau coronavirus. La tâche pourrait incomber dans les prochains jours à son ancien grand rival, l'inusable Benjamin Netanyahu, Premier ministre le plus pérenne de l'histoire d'Israël, qui se retrouve aujourd'hui en position de force au Parlement.

M. Netanyahu, inculpé pour corruption, a vu son procès reporté en raison de la pandémie, qui a officiellement contaminé plus de 10.800 personnes en Israël, dont plus de 100 sont décédées. Tout comme Benny Gantz, ex-chef de l'armée âgé de 60 ans, il espère doter d'un cabinet stable le pays, dirigé depuis plus d'un an par des gouvernements transitoires.


(Lire aussi : Médecins arabes et juifs ensemble en première ligne)



N'ayant pas obtenu l'appui de la majorité des parlementaires, ni M. Netanyahu ni M. Gantz, qui se sont affrontés dans trois élections en moins d'un an, ne sont parvenus à former un gouvernement, dans un paysage politique morcelé. Après les législatives du 2 mars, Benny Gantz a été désigné par le président Reuven Rivlin pour composer une nouvelle équipe ministérielle. M. Gantz, n'étant pas parvenu à rassembler tous les adversaires de M. Netanyahu, a décidé fin mars de se rallier au Premier ministre, soulignant la nécessité de sortir le pays de la pire crise politique de son histoire.

Samedi, soit deux jours avant l'expiration du délai pour former un cabinet, il s'est dit "près de signer" un accord avec le Premier ministre et a demandé davantage de temps au président Reuven Rivlin.



Netanyahu en "position de force" 
Mais, "au vu des circonstances actuelles, il n'est pas possible de prolonger le délai qui lui est accordé (...) et il expirera demain lundi à minuit", a répondu le bureau du président dans un communiqué. Si MM. Netanyahu et Gantz ne parviennent pas à signer un accord d'ici-là, "le mandat pour former un gouvernement reviendra à la Knesset (Parlement)", selon ce texte. Or aujourd'hui, M. Netanyahu dispose de plus de soutiens au Parlement que son ex-rival, dont la formation centriste a éclaté après son ralliement surprise avec le Premier ministre.

Les députés auront 21 jours pour choisir le candidat qui sera chargé de former un gouvernement dans un délai de deux semaines, a précisé le bureau de M. Rivlin. Toujours selon le bureau du président, M. Rivlin s'est entretenu avec M. Netanyahu, qui n'a pas fait état d'un accord sur le point d'être trouvé avec M. Gantz, alors que le parti "Bleu-Blanc" a évoqué des négociations "en cours". 


(Lire aussi : Coronavirus : Netanyahu en quarantaine préventive)


"Il faut attendre demain soir pour savoir ce qu'il va vraiment se passer, mais l'option d'un gouvernement d'union (mené par M. Netanyahu) reste la plus vraisemblable", estime Emmanuel Navon, professeur de sciences politiques à l'Université de Tel-Aviv.

M. Netanyahu a à de maintes reprises appelé à la formation d'un gouvernement d'union et d'urgence, qui serait dirigé successivement par lui et M. Gantz, pour gérer la crise du nouveau coronavirus.

Avant son ralliement, M. Gantz ne cessait de dire qu'il refusait de faire partie d'un gouvernement dirigé par M. Netanyahu à cause de son inculpation dans trois affaires. Le Premier ministre clame son innocence. M. Gantz a depuis accepté que son ancien rival dirige le gouvernement, d'après les médias locaux.

Dimanche, le bloc de droite de M. Netanyahu, soit 59 élus, a une nouvelle fois demandé au président Rivlin de le mandater pour former un nouveau gouvernement au titre de "chef de la plus grande formation à la Knesset".

A l'heure actuelle, "Netanyahu est en position de force car il a divisé 'Bleu-Blanc', obtenu le ralliement de la députée Orly Lévy-Abécassis (centriste, ndlr) et a l'accord de Gantz pour diriger au moins temporairement le gouvernement", affirme M. Navon. "Mais tout reste possible", ajoute le professeur. "Les politiciens israéliens ont prouvé qu'ils peuvent donner des leçons à Machiavel".



Pour mémoire
En Israël, les services secrets appelés à l’aide face au virus

Le dirigeant centriste Benny Gantz s'est vu refuser dimanche un délai supplémentaire pour former le nouveau gouvernement israélien, un rebondissement qui prolonge encore davantage une crise politique qui perdure, en dépit de la pandémie du nouveau coronavirus. La tâche pourrait incomber dans les prochains jours à son ancien grand rival, l'inusable Benjamin Netanyahu, Premier ministre le...

commentaires (1)

Vous voyez dans certains cas on souhaiterait que coronavirus ne quitte pas certains corps qu'il déciderait d'infecter . Je ne sais pas être hypocrite, moi .

FRIK-A-FRAK

11 h 16, le 13 avril 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Vous voyez dans certains cas on souhaiterait que coronavirus ne quitte pas certains corps qu'il déciderait d'infecter . Je ne sais pas être hypocrite, moi .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 16, le 13 avril 2020

Retour en haut