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Coronavirus : plainte d'une ONG en Égypte pour la fourniture de masques en prison

La prison de Tora, dans la banlieue du Caire, le 11 février 2020. Khaled Desouki / AFP

Une organisation de défense de droits humains a annoncé jeudi le dépôt d'une plainte réclamant le droit pour la famille d'un détenu de lui fournir des masques et du désinfectant afin de lutter contre le nouveau coronavirus.

L'Association pour la liberté de pensée et d'expression (AFTE en anglais), une ONG basée au Caire, a expliqué avoir déposé plainte devant une cour administrative au nom de la famille d'Hassan al-Bana, un journaliste détenu.

L'ONG demande au gouvernement la possibilité pour la famille de M. Bana de lui fournir "du matériel médical comme du désinfectant, des masques et des gants", afin qu'il ne soit pas infecté par le nouveau coronavirus.

Les visites au parloir ont été interdites le mois dernier en Egypte pour des raisons de "santé publique et de sécurité des détenus", selon les autorités.

Depuis cette décision, les proches des détenus ne peuvent plus leur fournir directement de médicaments, d'habits propres et de nourriture.

L'Egypte a enregistré officiellement à ce jour 1.560 cas de maladie Covid-19 et 103 décès.

M. Bana, en détention provisoire à la prison de Tora au Caire depuis plus de deux ans, est accusé d'avoir "rejoint un groupe terroriste", une accusation régulièrement utilisée par les autorités judiciaires envers des opposants ou critiques du pouvoir.

Journaliste indépendant, M. Bana produisait un documentaire lorsqu'il a été interpellé, selon Amnesty International.

L'AFTE a précisé que la plainte réclamait que la famille soit "informée de toutes (...) les mesures préventives que l'autorité pénitentiaire et le ministère de l'Intérieur prennent pour empêcher la diffusion" du nouveau coronavirus dans les prisons.

L'initiative de l'AFTE, s'inscrit dans le cadre d'une campagne de la part de militants des droits humains pour faire libérer certains prisonniers pour éviter leur possible contamination dans les prisons égyptiennes surpeuplées et à l'hygiène douteuse.

Contacté par l'AFP au sujet de la plainte, le ministère de l'Intérieur n'était pas joignable jeudi après-midi.

La semaine dernière, les Nations unies ont appelé le gouvernement égyptien à "suivre l'exemple d'autres pays dans le monde et relâcher ceux qui ont été condamnés à des délits non-violents et ceux qui sont en détention provisoire".

Une organisation de défense de droits humains a annoncé jeudi le dépôt d'une plainte réclamant le droit pour la famille d'un détenu de lui fournir des masques et du désinfectant afin de lutter contre le nouveau coronavirus. L'Association pour la liberté de pensée et d'expression (AFTE en anglais), une ONG basée au Caire, a expliqué avoir déposé plainte devant une cour...