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Économie - Rapport

Pandémie : l’OMC craint une chute massive du commerce mondial en 2020

L’OMC juge que la crise des échanges mondiaux sera « probablement supérieure à la contraction du commerce causée par la crise financière mondiale de 2008-2009 ». Denis Balibouse/Reuters archives

Le commerce mondial devrait enregistrer une contraction comprise entre 13 et 32 % en 2020, sous l’effet de la pandémie du nouveau coronavirus qui a fortement ralenti les échanges, a estimé hier l’Organisation mondiale du commerce dans un rapport très alarmiste. Déjà entravés par les tensions commerciales et les incertitudes autour du Brexit, les échanges commerciaux devraient accuser une baisse à « deux chiffres » dans « presque toutes les régions » de la planète, a notamment jugé l’organisation internationale basée en Suisse.

La correction menace d’être particulièrement sévère pour l’Amérique du Nord et l’Asie, dont les exportations pourraient s’effondrer de plus de 40 et 36 % respectivement, en retenant l’hypothèse la plus pessimiste des économistes de l’organisation. L’Europe et l’Amérique du Sud enregistreraient des baisses également supérieures à 30 %. « L’objectif immédiat est de maîtriser la pandémie et d’atténuer les dommages économiques causés aux individus, aux entreprises et aux pays », a déclaré le directeur général de l’OMC, Roberto Azevedo, cité dans le rapport, tout en appelant d’ores et déjà les responsables politiques à « commencer à planifier l’après-pandémie ».

Au total, la crise des échanges mondiaux sera « probablement supérieure à la contraction du commerce causée par la crise financière mondiale de 2008-2009 », a encore prévenu l’OMC. Si les deux épisodes sont « similaires à certains égards », notamment en ce que les gouvernements interviennent massivement pour soutenir entreprises et ménages, ils diffèrent par la nature même de la pandémie et des mesures mises en place pour l’endiguer. « En raison des restrictions touchant les déplacements et de la distanciation sociale imposées pour ralentir la propagation de la maladie, l’offre de main-d’œuvre, les transports et les voyages sont aujourd’hui directement touchés », constate l’organisation.

« Des secteurs entiers des économies nationales ont été fermés, comme l’hôtellerie, la restauration, le commerce de détail non essentiel, le tourisme et une part importante de l’activité manufacturière », ajoute-t-elle.

Les deux superpuissances de la planète, la Chine, berceau de la pandémie, et les États-Unis, son nouvel épicentre, injectent et vont injecter des centaines, voire des milliers, de milliards de dollars et de yuans dans leurs économies pour limiter l’ampleur de la dépression.

Les principaux moteurs de l’économie européenne sont également sinistrés : en Allemagne, l’économie pourrait se contracter de près de 10 % au deuxième trimestre, du jamais-vu dans l’histoire récente, tandis que la France devrait connaître une récession inédite après la chute du PIB d’environ 6 % au premier trimestre, soit sa pire performance trimestrielle depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Source : AFP

Le commerce mondial devrait enregistrer une contraction comprise entre 13 et 32 % en 2020, sous l’effet de la pandémie du nouveau coronavirus qui a fortement ralenti les échanges, a estimé hier l’Organisation mondiale du commerce dans un rapport très alarmiste. Déjà entravés par les tensions commerciales et les incertitudes autour du Brexit, les échanges commerciaux...

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