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Dernières Infos - Reportage

Dans l’aéroport désert de Beyrouth, un vol unique pour rapatrier les Français

Le vol était plein et les passagers ont dû s’asseoir côte à côte. Après les annonces traditionnelles qui précèdent le départ, les passagers ont applaudi l’équipage, peu avant le décollage.

Des passagers français et européens attendant dans l'aéroport de Beyrouth pour être rapatriés, le 3 avril 2020. Photo Hadrien Valat

A l’Aéroport International de Beyrouth, fermé depuis trois semaines, des dizaines de voyageurs ont pris vendredi un avion spécial affrété par le gouvernement français pour être rapatriés dans le respect des mesures sanitaires. Arrivés trois heures avant le vol prévu à 15h15, les voyageurs, dont nombre d’étudiants, ont fait la queue en respectant les distances réglementaires pour l’enregistrement et les contrôles, alors que les panneaux d’affichage marquaient la mention « annulé » pour tous les vols. La température de chaque passager était vérifiée par le personnel de l’aéroport, chacun portant masque et gants.

Le vol Air France, organisé par l’ambassade de France au Liban et le consulat général de France, avait pour but de permettre aux Français et européens non résidents au Liban, qui n’avaient pas pu rentrer en France avant le 18 mars, date de la fermeture de l’aéroport, de rentrer chez eux. Tous les Français de passage s’étant inscrits auprès du consulat ont ainsi pu regagner la France selon un communiqué de l’ambassade.

Le vol était plein, et les passagers ont dû s’asseoir côté à côte. Après les annonces traditionnelles précédent le décollage de l'avion, les passagers ont applaudi l’équipage, peu avant le décollage. Les voyageurs ont dû payer 410 dollars pour le billet Beyrouth-Paris.

« J’ai décidé de rentrer parce que je n’avais plus grand-chose à faire au Liban, vu que tout est fermé et que les cours à l’Université Saint Joseph sont sur vidéo conférence, explique Lucia, une étudiante. J’aurais bien aimé rester si au moins on avait pu sortir dans la rue, faire des choses mais ce n’est pas le cas ».

Dimanche, ce sont les Etats-Unis qui organiseront un vol pour évacuer leurs ressortissants à bord d’un avion de la compagnie Qatar Airways spécialement affrété. Sur son site, l'ambassade américaine à Beyrouth a indiqué avoir « réservé un appareil de la compagnie Qatar Airways pour transporter les citoyens américains et les résidents permanents aux Etats-Unis (qui se trouvent au Liban, ndlr) afin qu'ils puissent quitter Beyrouth à 1h30 du matin, le 5 avril. Les voyageurs ont ensuite le choix entre des vols faisant la liaison entre Doha et Miami ou d'autres avec Dallas/Fort Worth ».

L’aéroport est normalement fermé jusqu’au 12 avril, mais des vols de la Middle East Airlines sont prévus à partir de dimanche pour rapatrier les Libanais bloqués à l’étranger et désireux de rentrer. Dimanche, ce sont quelque 300 Libanais qui embarqueront à bord de vols en provenance d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de Côte d'Ivoire et du Nigeria.

Dans un communiqué publié vendredi dans la journée, la MEA a annoncé que le vol ME425 partira de Riyad à 8h35 heure locale et doit atterrir à l'AIB à 11h. Le vol ME572 partira, lui, de Lagos, au Nigeria, à 13h15 heure locale et doit arriver à l'AIB à 21h55. Deux autres vols en partance d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, et d'Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, sont prévus dans le cadre de la première phase du mécanisme, mais la compagnie n'a toujours pas publié les horaires de ces vols.


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A l’Aéroport International de Beyrouth, fermé depuis trois semaines, des dizaines de voyageurs ont pris vendredi un avion spécial affrété par le gouvernement français pour être rapatriés dans le respect des mesures sanitaires. Arrivés trois heures avant le vol prévu à 15h15, les voyageurs, dont nombre d’étudiants, ont fait la queue en respectant les distances réglementaires pour...