Le journalisme et l'information souffrent-il aussi du coronavirus? Reporters sans frontières a lancé mercredi un observatoire de la liberté de la presse pendant l'épidémie de Covid-19.
Cet observatoire doit mesurer régulièrement "les impacts de la pandémie sur le journalisme", documentant "la censure étatique, la désinformation délibérée et leurs effets sur le droit à l'information fiable", précise RSF dans un communiqué. L'"Observatoire 19" prodigue aussi "des recommandations pour favoriser l'exercice du journalisme". Son nom fait référence au Covid-19, mais aussi à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme ("Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression").
"Quelques uns des foyers les plus vifs du Covid-19, comme la Chine ou l'Iran, sont des pays où les médias n'ont pu remplir leur fonction d'information des citoyens", souligne Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. "Il est urgent de rendre compte, de manière exhaustive et honnête, des obstacles à la liberté de la presse et des tentatives de manipulation de l'information dans le contexte de cette épidémie sans précédent".
L'ONG déplore entre autres une multiplication dans plusieurs pays africains (RDC, Sénégal) des actes d'intimidation, d'agression et de censure visant les journalistes et médias du continent qui couvrent la crise sanitaire en cours, mais aussi les attaques répétées du président brésilien Jair Bolsonaro contre les médias.
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