Les logiques de Nabih Berry sont impénétrables. Voyons un peu ce qu’il a fait comprendre ces derniers jours au gouvernement à propos de la loi sur le contrôle des capitaux – ce qui a eu pour effet de geler le projet. Comme c’est assez subtil, on va vous faciliter la compréhension à travers un dialogue tout à fait crédible entre un citoyen lambda et le chef du Parlement :
- Citoyen : Il paraît que le Parlement va nous concocter une loi pour mettre un peu d’ordre dans les pratiques bancaires restrictives.
- Berry : Mais pas du tout, quelle idée !
- Mais pourquoi ?
- Déjà les citoyens n’aiment pas beaucoup leurs dirigeants. Si on vote une telle loi, on sera alors responsables de ces restrictions et tout le monde va nous détester encore plus.
- Mais justement, cette situation illégale et anticonstitutionnelle s’applique aussi aux banques.
- Bien sûr ; d’ailleurs, nous, les politiques, on ne se prive pas de les attaquer tous les jours à cause justement de leurs restrictions illégales.
- Donc vous les attaquez car leurs pratiques sont illégales, mais vous ne votez pas une loi pour les rendre légales.
- Exactement, vous avez tout compris. Comme ça, tout le monde est content.
- Pas tout le monde : pas les banques, qui sont poursuivies en justice, ni les entreprises ou les citoyens, qui ne savent plus quels sont leurs droits.
- Vrai. Mais à part ceux-là, tout le reste est content. On ne peut pas satisfaire tout le monde !
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.
commentaires (0)
Commenter