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Virus: l'UE ne doit pas "échouer à nouveau" envers ses citoyens, avertit Madrid

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Photo AFP / POOL / Mariscal

L'Union européenne ne peut pas "échouer à nouveau envers ses citoyens" en manquant de solidarité face à la pandémie de coronavirus, a prévenu vendredi le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez alors que l'UE se divise sur la réponse économique à donner à la crise.

"L'UE doit apprendre des leçons du passé et ne pas échouer de nouveau envers ses citoyens" a déclaré M. Sanchez sur Twitter, dans une allusion claire à la grande crise financière, quand les pays membres les plus riches s'étaient montrés intransigeants envers les pays du sud lourdement endettés, à commencer par la Grèce. "La réponse européenne doit être solidaire et tournée vers les plus vulnérables", a insisté le Premier ministre, dont le pays est le deuxième plus touché par la pandémie en Europe derrière l'Italie, en demandant "un plan de reconstruction renforçant les mécanismes de l'Etat providence européen".

Les 27 ont échoué jeudi à s'entendre sur la réponse économique et financière à apporter à cette crise sans précédent, dans un sommet houleux après lequel le Premier ministre portugais a dénoncé vertement la "mesquinerie" des Pays Bas.

"Cette crise ne se résoudra pas si chaque pays agit pour son propre compte", a renchéri la ministre espagnole des Finances Maria Jesus Montero, porte-parole du gouvernement. Elle a rappelé que l'attitude de l'UE pendant la crise financière avait alimenté "la désaffection envers le projet européen". Dans cette situation d'urgence sanitaire, l'Union ne peut pas "tourner le dos à ses citoyens, jamais ils ne nous le pardonneraient", a-t-elle dit.

Comme lors de la crise de la dette de la zone euro entre 2010 et 2012, s'affrontent les pays du sud, tenants d'une plus grande solidarité financière mais moins vertueux en matière budgétaire, et ceux du nord comme l'Allemagne et les Pays-Bas, méfiants envers des voisins qu'ils jugent laxistes.

Le Premier ministre portugais Antonio Costa a critiqué jeudi soir la position jugée "répugnante" et la "mesquinerie récurrente" des Pays-Bas qui auraient suggéré d'enquêter sur le manque de marge budgétaire de certains pays européens pour faire face à la pandémie de Covid-19.

Jeudi soir, les 27 ont accepté, sous la pression de l'Italie et de l'Espagne, d'examiner sous quinze jours des mesures fortes pour faire face à la récession annoncée. Neuf pays européens dont l'Italie, l'Espagne et la France défendent le lancement d'un emprunt commun à toute la zone euro. Mais l'idée de mutualiser les dettes de pays de la zone euro est rejetée par Berlin et La Haye.

L'Union européenne ne peut pas "échouer à nouveau envers ses citoyens" en manquant de solidarité face à la pandémie de coronavirus, a prévenu vendredi le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez alors que l'UE se divise sur la réponse économique à donner à la crise."L'UE doit apprendre des leçons du passé et ne pas échouer de nouveau envers ses citoyens" a déclaré M. Sanchez...