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Coronavirus en France: le confinement devrait durer, le bilan s'aggrave



Le Premier ministre Edouard Philippe dans son bureau, à Paris, le 23 mars 2020. AFP / Thomas SAMSON

La France risque d'être confinée encore pour plusieurs semaines, a reconnu lundi le Premier ministre Edouard Philippe, à l'heure où le nombre de morts dû à l'épidémie de coronavirus continue de grimper et concerne aussi désormais plusieurs médecins.

"Beaucoup de nos concitoyens aimeraient retrouver le temps d'avant, le temps normal, mais il n'est pas pour demain", a expliqué lundi soir Edouard Philippe en déclarant que le confinement pouvait durer "encore quelques semaines".

Le message est répété par les autorités depuis quelques jours pour préparer l'opinion à une prolongation des mesures au delà de la fin du mois initialement prévue.

Les mesures de confinement seront par ailleurs légèrement durcies à partir de mardi.

Les marchés ouverts "seront fermés", a expliqué le chef du gouvernement, indiquant toutefois que des dérogations locales seraient possibles.

Les mesures de confinement, en place depuis le 17 mars en France, ont aussi été précisées, en particulier sur les autorisations de sortie pour faire de l'exercice physique, qui était devenu ces derniers jours une raison de sortie largement utilisée dans les grandes villes.

Si les Français peuvent "sortir pour promener leurs enfants ou faire du sport", il faudra que ce soit "dans un rayon de 1 kilomètre" de son domicile, "une heure maximum et tout seul une fois par jour", a-t-il détaillé.

"Nous ne sommes pas dans une logique de confinement général et absolu de la totalité du territoire", a cependant répondu M. Philippe, à une question sur l'éventuelle instauration d'un couvre-feu général.


Ouverture sur la chloroquine

La France fait partie des pays européens les plus touchés par la maladie: le dernier bilan annoncé lundi soir s'élève à 860 morts, soit un bond de 186 décès dans les 24 dernières heures. Plus de 2.000 patients sont en réanimation.

Vingt résidents d'une maison de retraite des Vosges, dans l'Est de la France sont décédés tandis que quatre médecins de la région sont morts après avoir été contaminés a-t-on appris lundi.

"Nous avons le regret de confirmer 20 décès en lien possible avec le Covid 19", ont indiqué dans un communiqué commun l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est et la préfecture des Vosges.

Quatre décès de médecins ont en outre été rapportés lundi dans l'Est, un des principaux foyers français de l'épidémie, portant à cinq le nombre de morts dans la profession dans le pays.

Un gynécologue-obstétricien de 66 ans, ainsi que trois généralistes de 60, 68 et 70 ans sont décédés dans divers départements de la région.

Dimanche, le décès d'un médecin urgentiste de Compiègne, au Nord de Paris, âgé de 67 ans, avait été annoncé.

Les autorités françaises sont sous pression depuis plusieurs jours, notamment de la part d'élus d'opposition, pour généraliser rapidement l'utilisation de la chloroquine pour traiter le coronavirus.

Cet antipaludéen pourra désormais être administré aux malades souffrant de "formes graves" du coronavirus, mais ne doit pas être utilisé pour des formes "moins sévères", a statué lundi le Haut conseil de santé publique, selon Olivier Véran.

Le professeur Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses à Marseille (sud), a conduit une première étude prometteuse mais ne répondant pas aux critère habituels d'évaluation scientifique, notamment la taille de l'échantillon qui n'était que de 24 patients. 

La France risque d'être confinée encore pour plusieurs semaines, a reconnu lundi le Premier ministre Edouard Philippe, à l'heure où le nombre de morts dû à l'épidémie de coronavirus continue de grimper et concerne aussi désormais plusieurs médecins."Beaucoup de nos concitoyens aimeraient retrouver le temps d'avant, le temps normal, mais il n'est pas pour demain", a expliqué lundi soir...