Crise : le Hezbollah réitère son refus d'une solution "préparée par des instances internationales"

Le groupe parlementaire de la "Fidélité à la résistance", principalement composé de députés du Hezbollah, a réitéré jeudi le refus du parti de toute solution à la crise économique qui serait liée à "des conditions ou des recettes préparées par des instances internationales". 

Lors de sa réunion hebdomadaire, le groupe a souligné que "différents points de vue existent concernant la façon de traiter les échéances des eurobonds", affirmant "refuser toute condition ou recette préparée par des instances internationales, qui ne conviennent pas à la situation dans notre pays ou qui portent atteinte aux droits du peuple". 

Le groupe chiite a réclamé "à tous les Libanais concernés de faire barrage aux tutelles étrangères sur le pays", dénonçant des "provocations monétaires". 

Le gouvernement libanais doit prendre samedi une décision concernant le remboursement ou non des prochaines échéances des titres de dettes publiques en devises émises par le pays, dont une première de 1,2 milliard de dollars à solder le 9 mars. Le pays qui croule sous une dette avoisinant les 92 milliards de dollars, soit plus de 150 % du PIB, a demandé l'assistance technique du Fonds monétaire international pour évaluer ses options. Une équipe du FMI a effectué une visite de 4 jours au Liban (du 20 au 24 février) au cours de laquelle elle s'est entretenue du dossier avec les responsables. 

Le Hezbollah s'est exprimé à plusieurs reprises contre une intervention du FMI au Liban.