Lazzarini et les représentants de l’OMS et de l’OCHA au centre de Amel à Kamed el-Loz

Dans une volonté de voir sur le terrain l’impact de la crise économique sur les personnes défavorisées dans la région, Philippe Lazzarini, coordinateur spécial adjoint des Nations unies et de l’action humanitaire pour le Liban, la Dr Imane Shankiti, représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Liban, et la Dr Séverine Rey, directrice du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) au Liban, se sont rendus au centre de l’association internationale Amel à Kamed el-Loz, dans la Békaa. Ils y ont été reçus par le Dr Kamel Mohanna, président de Amel, M. Bassam Taha, président de la municipalité de Kamed el-Loz, Mme Bernadette Farcy, la représentante de Médecins du monde, et le Dr Hussein Madi.

L’objectif principal de la visite était de voir la situation des personnes âgées, des populations locales et des réfugiés syriens de la région dans la tourmente économique actuelle. La visite a débuté par une présentation des différents secteurs d’intervention du centre tels que les services médicaux et les initiatives de développement pour la population du village et des alentours. Les échanges entre la délégation et les bénéficiaires du centre, notamment des réfugiés syriens et des personnes âgées, ont été instructifs. Le centre fournit quotidiennement des services psycho-sociaux et des traitements médicaux en collaboration avec Médecins du monde, les Nations unies ainsi que des organisations internationales et locales.

Cette visite a aussi été l’occasion de souligner les problématiques spécifiques à la région de la Békaa.

Le Dr Mohanna a rappelé l’importance de ce centre pour les communautés locales. Ce centre a ouvert dans des conditions particulièrement précaires en 1982. Ce lieu est devenu, par la suite, un espace essentiel et crucial pour les habitants de la région. La Békaa est une région particulièrement touchée par la pauvreté et par un important manque d’infrastructures. Ces dernières années, la région a considérablement été affectée par la crise des réfugiés syriens.

Comme l’a expliqué le Dr Mohanna, Amel a offert ses services à plus de trois millions de réfugiés, tout en maintenant ceux rendus aux Libanais. Les 25 centres, les 6 cliniques mobiles, les unités mobiles d’éducation et l’unité de protection pour les enfants des rues ont permis à Amel de déployer son aide humanitaire et ses projets de développement à travers le pays.

La situation économique et sociale est critique au Liban et l’appauvrissement y est galopant. Cette situation risque de durer encore plusieurs mois, créant une précarité en hausse constante pour les réfugiés syriens mais également pour les Libanais. Aujourd’hui, 50 % des Libanais vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le Dr Mohanna a d’ailleurs lancé un appel à la solidarité auprès de la communauté internationale pour venir aider le Liban.

M. Lazzarini a exprimé son admiration pour les efforts accomplis par l’association Amel, notamment au regard de l’aide offerte parallèlement aux réfugiés syriens et aux citoyens libanais. Ému par les difficultés auxquelles font face les réfugiés syriens et les Libanais de cette région, il a promis de tout faire pour répondre à une partie de leurs besoins.