Une dispute a opposé lundi deux déposants à des employés de banque à Antélias, dans le Metn, ainsi qu'à Nabatiyé, au Liban-Sud, en raison des mesures de restrictions bancaires limitant drastiquement les retraits et les transferts en dollars, alors que le Liban traverse sa plus grave crise économique et financière depuis 30 ans.
Selon des témoins cités par l'Agence nationale d'information, le déposant à Antélias a exprimé sa colère après la décision de la banque de n'autoriser que le retrait de 50 dollars par mois pour les comptes provisionnés à hauteur de 1.000 dollars ; et de 1.000 dollars pour les comptes provisionnés à un million de dollars.
Une dispute similaire a éclaté dans une banque à Nabatiyé, au Liban-Sud. Selon l'Ani, un déposant, qui n'était autorisé qu'un retrait de 50 dollars, a contacté des membres du mouvement de contestation contre la classe dirigeante de Kfar Remmane qui se sont rendus à l'intérieur de la banque. Les esprits se sont échauffés, obligeant les policiers à intervenir. Selon l'agence, les activistes ont été sortis et le déposant a pu retirer le montant qu'il désirait.
Les restrictions bancaires ont été adoptées par les établissements libanais à partir de fin août dernier, dans un contexte de crise économique et financière que traverse le pays, avant d’être progressivement durcies – avec des différences d’une enseigne à l’autre.
Concrètement, les clients des banques peuvent librement disposer des fonds « frais » en dollars (ou plus généralement en devises) transférés depuis l’étranger après le 17 novembre, tandis que ceux qui étaient déjà dans le circuit bancaire avant cette date sont soumis à des plafonds de retrait.
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