J’étais de l’Orient la perle inestimable,
Et vous avez jeté la perle à des pourceaux
De la civilisation je fus le berceau
Ma descente aux enfers vous en fûtes coupables !
Vous avez racolé, absents à ma souffrance,
Les voleurs, les truands et tous les assassins
Qui ont drainé mon sang et m’ont cloué les mains
Et vous avez percé mon flanc de votre lance !
Vous avez abreuvé mes fils de vos mensonges
Devant eux vous criiez « Que vive la patrie ».
Mais la nuit, dans le noir, vos complots sont ourdis
Vous êtes de mon corps le cancer qui le ronge
Je vous ai vu verser vos larmes de crocodile
Lorsque vous marchiez à mon enterrement.
Que sont donc devenus vos promesses, vos serments ?
Ils ne furent que mensonges, car votre âme est servile.
Quand vous vous tiendrez auprès de mon gisant
Comme le meurtrier sur le lieu de son crime
Prenez votre poignard, c’est mon désir ultime
Et gravez sur ma tombe « Ci-gît votre Liban » !
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.
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