Contestation : rassemblement devant l'hôtel Phoenicia où loge la délégation du FMI à Beyrouth

Plusieurs dizaines de contestataires se sont rassemblés vendredi en début de soirée devant l'hôtel Phoenicia, le lieu de séjour de la délégation du Fonds monétaire international (FMI) arrivée jeudi à Beyrouth pour assister le gouvernement libanais, confronté à la plus grave crise économique que traverse le pays depuis 30 ans. 

Les manifestants protestent contre les conditions que veut "imposer" l'instance financière et dont les Libanais vont payer le prix et, plus globalement, contre les politiques financières et monétaires. Les manifestants réclament également le recouvrement des fonds transférés à l'étranger, malgré les restrictions bancaires imposées aux déposants.

Plus tôt dans l'après-midi, un autre sit-in contre un éventuel remboursement par l'Etat des 1,2 milliard de dollars d'eurobonds - des obligations émises en dollars - arrivant à échéance en mars avait été organisé devant le siège de l'Association des banques du Liban (ABL). Les avis divergent sur le bien-fondé du paiement ou non de cette tranche. Jeudi, le président de l'ABL, Salim Sfeir, avait plaidé auprès du chef de l'Etat, Michel Aoun, pour un traitement de la question du remboursement des eurobonds "loin de la politique et des pressions de la rue".

Le Liban, qui traverse sa plus grave crise économique depuis 30 ans, étudie ses options concernant le remboursement de sa dette souveraine. Dans ce contexte, le Liban a fait un premier pas mercredi en vue d'une restructuration de cette dette. Le ministère des Finances a officiellement lancé deux appels à propositions, l’un visant à sélectionner un cabinet d’avocats international et l’autre pour un cabinet de conseil financier international.