Le coronavirus en Chine pourrait accélérer le retour d'emplois aux Etats-Unis, estime le secrétaire US au Commerce

Pour le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross, le nouveau coronavirus qui frappe la Chine, et a conduit à fermer des entreprises et des usines dans le pays, "aidera à accélérer le retour des emplois en Amérique du Nord".

Sa déclaration a déclenché jeudi matin un torrent de réactions indignées sur les réseaux sociaux.

Wilbur Ross, qui s'est ému du coût humain de cette maladie ayant déjà fait 170 morts, a estimé qu'il s'agissait pour les entreprises d'"un nouveau facteur de risques" à prendre en compte. "Donc je pense que cela aidera à accélérer le retour des emplois en Amérique du Nord, certains aux Etats-Unis, probablement au Mexique aussi", a-t-il déclaré sur la chaîne Fox Business. Selon lui, les nombreuses fermetures d'entreprises et usines en Chine, en raison du confinement de certaines régions décidées par les autorités afin d'éviter la propagation du virus, pourrait pousser les entreprises à repenser les liens avec leurs fournisseurs. "Le fait est que cela donne aux entreprises un autre élément à prendre en compte lorsqu'ils passent en revue leur chaîne d'approvisionnement", a expliqué M. Ross. "Je ne veux pas parler d'une victoire alors que nous faisons face à une maladie très malheureuse, très malfaisante", a-t-il toutefois souligné.

Les autorités chinoises ont fait état jeudi matin de 38 décès sur les 24 heures précédentes, soit la plus forte progression quotidienne depuis le début de l'épidémie en décembre, portant le bilan à 170 morts.

Le nombre de personnes contaminées a bondi à environ 7.700 en Chine continentale (hors Hong Kong).

Le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell a averti mercredi que l'épidémie générait une "incertitude" pour l'économie mondiale. Un constat que font également les multinationales, des constructeurs automobiles aux sous-traitants de l'industrie électronique, alors que de nombreuses entreprises et usines chinoises resteront fermées jusqu'au 9 février au moins. Les secteurs du luxe et du tourisme pourraient être eux plombés par la chute du nombre de voyageurs chinois.