Aoun partage les revendications des industriels

Le président libanais Michel Aoun a dit jeudi partager les revendications des industriels, dont le secteur est l'un des plus touchés par la crise économique et financière que subit le Liban, la plus grave depuis 30 ans.

"Le Liban œuvre à réorienter la production des secteurs industriel et agricole", a déclaré le chef de l'Etat qui a reçu dans la journée au palais de Baabda une délégation de l'Association des industriels au Liban (AIL). "Les revendications des industriels sur le plan financier font partie des besoins qui doivent être satisfaits", a-t-il ajouté, indiquant qu'il allait suivre ce dossier avec le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé.

"Il y a une nécessité absolue d'injecter le plus rapidement possible 300 millions de dollars environ", a déclaré de son côté le président de l'AIL, Fady Gemayel, à l'issue de son entretien avec le président Aoun. "Cessons d'exporter nos jeunes, exportons nos produits !", a-t-il lancé.

Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Industrie, Imad Hobballah (Hezbollah), a annoncé que le gouvernement était en train d'élaborer un plan économique en coopération avec la BDL. Le ministre a lui aussi reçu une délégation de l'AIL, promettant notamment des "solutions prochaines" sur la question des transferts d'argent permettant d'assurer les besoins du secteur en matières premières.

Le Liban vit sa plus grave crise économique et financière depuis la guerre civile, qui s’est muée depuis la fin de l’été en crise de liquidités, se matérialisant par une limitation drastique de la circulation du dollar. Sur le terrain, plusieurs entreprises ont décidé de réduire les salaires de leurs employés, parfois de 50 % pour les mois de novembre et décembre et/ou de licencier une partie de leur personnel.