Un peu plus d’un mois après avoir été brièvement arrêté une première fois, le caïd controversé Rabih Zein a de nouveau été interpellé hier. Il est suspecté d’avoir incendié le distributeur automatique de billets de la branche du Crédit libanais à Zouk ainsi que d’avoir lancé un cocktail Molotov sur un bureau du Courant patriotique libre à Jounieh.
Hier en soirée, les partisans de Rabih Zein se sont massés devant le Sérail de Tripoli pour demander sa libération.
Georges Azzi et Mohammad Srour avaient déjà été arrêtés dans le cadre de ces affaires. L’arrestation des deux jeunes hommes avait provoqué la colère de leurs camarades et de leurs familles, qui estiment qu’ils ont été injustement traités. Le 20 janvier, un sit-in avait été organisé devant le Palais de justice de Baabda pour exiger leur libération.
Le 15 décembre, Rabih Zein avait, lui, été arrêté pour avoir « porté atteinte au prestige et à la réputation de la justice », avant d’être libéré deux jours plus tard sous caution de 200 000 livres libanaises.
Rabih Zein dirige un groupuscule, Thaourat al-mahroumin, dont les membres sont soupçonnés d’avoir été parmi les fauteurs de troubles récemment dans le centre-ville de Beyrouth et à Tripoli.L’homme, qui apparaît souvent devant les caméras de télévision lors des manifestations qui ont lieu à travers le territoire, est considéré comme une figure controversée de la contestation, après des clichés de lui posant aux côtés de figures politiques, notamment l’ancien Premier ministre Nagib Mikati. Il est également pointé du doigt du fait de son activité présumée portant sur l’organisation et l’acheminement de convois de manifestants sur demande contre rémunération.
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