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À La Une - Plan de paix de Trump

Au Liban, les camps palestiniens observeront, mercredi, une "journée de colère"

"Nous n’abandonnerons pas la résistance, quoi qu’il arrive", affirme à l'OLJ le responsable des relations libanaises au Hamas pour le Liban.

Un Palestinien portant son fils tenant un drapeau palestinien, le 28 janvier 2020 dans le camp d'Aïn el-Héloué. Photo DR

Les camps palestiniens du Liban doivent observer une grève générale mercredi, décrété "journée de colère" par les principales organisations palestiniennes après l’annonce du plan de paix pour le Proche-Orient par le président américain Donald Trump. Un plan largement favorable à Israël, dont le président palestinien a déclaré, mardi soir, qu'il ne "passera pas". Mahmoud Abbas a fait cette déclaration à Ramallah au terme d'une réunion des factions palestiniennes, incluant les islamistes du Hamas, devant décider de la politique à suivre après l'annonce du projet américain à Washington.

Les responsables des principales organisations palestiniennes, notamment le Fateh, les autres formations de l’Organisation de Libération de la Palestine, mais également le Hamas, ont, parallèlement, tenu une réunion mardi soir dans le camp de Aïn el-Heloué, au cours de laquelle ils ont décidé cette journée de protestation, selon notre correspondant à Saïda Mountasser Abdallah.

Dès l’annonce par le président américain de ce plan de paix, des convois de voitures brandissant les drapeaux palestiniens et libanais ont commencé à sillonner les rues de Saïda en klaxonnant en signe de protestation. Dans le camp de Ain el-Heloué, le plus grand du Liban, quelque 500 personnes ont manifesté dès la fin du discours de M. Trump, sillonnant les ruelles du camp et brandissant des drapeaux palestiniens.

Sous le nouveau plan proposé par Donald Trump, les réfugiés palestiniens n'auront pas droit au retour en Israël, a annoncé mardi lors d'une conférence de presse à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ce dernier s'est dit prêt à négocier avec les Palestiniens pour leur accorder "un chemin vers un futur Etat", mais a posé comme condition qu'ils reconnaissent Israël comme un "Etat juif".


(Voir la carte des Etats israélien et palestinien selon son plan de paix)


Un rassemblement populaire est prévu mercredi dans le stade Abou Jihad dans le camp.

Dans une première réaction, Ayman Chanaa, responsable des relations libanaises au Hamas pour le Liban, a affirmé à L’OLJ que le plan de paix "anéantit tous les accords internationaux conclus avec les Palestiniens" ainsi que "toutes les résolutions de l’ONU concernant la cause palestinienne". "Nous n’abandonnerons pas la résistance, quoi qu’il arrive, et notre résistance va s’intensifier", a ajouté M. Chanaa, alors que le plan de paix prévoit la désarmement du Hamas. Il a estimé que "la résistance et l’unité des Arabes et des musulmans sont les seuls moyens de récupérer nos droits", dénonçant "les Arabes qui se sont éloignés de la Palestine".

Pour sa part, le responsable du Front démocratique de libération de la Palestine au Liban, Ali Fayçal, a estimé que l’annonce du plan de paix "signifie la fin d’un processus politique qui était branlant dès le début", fustigeant ce plan "qui a ignoré non seulement la volonté du peuple palestinien et son droit à la liberté et l’indépendance, mais également la volonté de la communauté internationale et de l’ONU".

Il a estimé que le plan de paix de M. Trump et notamment le volet concernant Jérusalem –considérée par le président américain comme "la capitale indivisible d’Israël"- et les réfugiés, constituait "un véritable crime politique commis sous les yeux du monde libre".


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commentaires (2)

Et tànt pis pour les palestiniens , je commence à croire qu ils ne veulent pas un pays mais plutôt désirent ils maintenir brandie la hache de la guerre.....

Robert Moumdjian

05 h 20, le 29 janvier 2020

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Commentaires (2)

  • Et tànt pis pour les palestiniens , je commence à croire qu ils ne veulent pas un pays mais plutôt désirent ils maintenir brandie la hache de la guerre.....

    Robert Moumdjian

    05 h 20, le 29 janvier 2020

  • Le problème avec les palestiniens et les arabes en général c’est qu’ils font passer leur soit disant honneur avant l’intérêt de leurs et sont complétements déconnectés de la réalité. Oui cella est injuste les palestiniens ont droit a plus de 50% de la terre sainte, tout comme les arméniens auraient doit à 25% de la Turquie ou l’Allemagne a 30% de la Pologne, malheureusement l’histoire est écrite par les vainqueurs et à chaque fois que les palestiniens s’entêtent à tout rejeter leur situation sur le terrain empire et leur cause commence à sérieusement laisser la plupart des arabes indifférents voire à les agacer Il faut à tout prix limiter la casse et sauver le minimum qui peut encore l’être. Quand on regarde ce qui a été proposé aux palestiniens en 1948 puis 1967 puis 1991, en 2000 puis en 2020 on constate qu’ils pensent que le temps joue en leur faveur alors qu’il n’en est rien tout au contraire. Arafat a laissé passer la dernière chance d’avoir un état viable en 2000 quand ce fou a refusé Gaza et 95% de la Cisjordanie

    Liban Libre

    22 h 12, le 28 janvier 2020

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