Hitti prône un rôle de « pompier » pour le Liban dans une région en flammes

Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Nassif Hitti, a estimé hier que le Liban devrait « contribuer, aux côtés d’autres, à jouer le rôle de pompier pour éteindre les incendies dans la région, en protégeant et en renforçant sa sécurité nationale ». M. Hitti s’exprimait lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère des Affaires étrangères, avec son prédécesseur, le ministre Gebran Bassil.

M. Hitti, un diplomate chevronné, a affirmé qu’il fallait « se diriger vers les capitales des grandes nations et des pays arabes et amis, ainsi que vers les organisations internationales et régionales, afin d’obtenir un soutien au Liban ». « La force douce du Liban doit être ravivée et renforcée », a-t-il ajouté. « Les petites nations ont besoin d’une politique étrangère très active pour être présentes sur toutes les scènes régionales et internationales », a encore affirmé l’ancien ambassadeur de la Ligue arabe à Paris.Pour sa part, M. Bassil a évoqué son parcours pendant six ans dans ce ministère, soulignant le travail qui a été fait pour réintégrer les émigrés libanais dans la politique nationale, notamment par la loi sur la restitution de la nationalité pour les descendants de Libanais, et par le droit de vote dans les pays de résidence. M. Bassil a également évoqué un dossier qui lui tient à cœur, celui du retour des réfugiés syriens dans leur pays, exprimant l’espoir que « le nouveau gouvernement pourra élaborer une politique nationale qui permette d’atteindre ce but, que nous n’avons pu réaliser ».

Enfin, l’ancien ministre des Affaires étrangères a assuré « avoir opté pour une politique étrangère libanaise fondée sur l’équilibre et la pondération, mais par des prises de position claires et tranchées ».

Au ministère de l’Environnement

La passation des pouvoirs a également eu lieu hier au ministère de l’Environnement entre l’ancien ministre Fady Jreissati et son successeur Damien Kattar. Ce dernier a estimé que l’environnement est tributaire de deux facteurs, la volonté et la gestion, le premier entraînant le second pour atteindre le progrès tant espéré, « non seulement au niveau de ce ministère, mais de tout le Liban ».

Pour sa part, M. Jreissati a énuméré les réalisations du ministère durant son mandat de huit mois, notamment dans les dossiers des déchets et des carrières, ainsi qu’au niveau des législations et de la protection des milieux naturels.