Le Premier ministre libanais Hassane Diab a affirmé lundi devant les députés réunis pour débattre du texte du budget 2020 qu'au vu de la situation exceptionnelle, son gouvernement ne bloquera pas l'approbation de la Loi des finances.
"Il n'y a rien de normal au Liban aujourd'hui, tout est exceptionnel et la complexité des circonstances nous oblige à agir avec une logique de nécessité et d'urgence", a déclaré M. Diab devant les députés réunis pour examiner le texte de loi de finances pour l'exercice 2020.
"Le gouvernement dans son état actuel, avant d'obtenir la confiance des députés, est un gouvernement d'affaires courantes et son travail devrait se limiter à préparer la déclaration ministérielle. Par conséquent, il ne peut pas participer à une séance de débat sur le budget", a-t-il déclaré, ajoutant toutefois : "Nous ne bloquerons pas un budget préparé par le gouvernement précédent et débattu par la commission des Finances et dont les procédures ont été achevées"
Le contexte politique tendu dans lequel se tient la réunion parlementaire est notable. Il s’agit de la toute première séance plénière depuis le 19 novembre dernier (date à laquelle les manifestants avaient empêché la tenue d’une séance consacrée à une loi d’amnistie), mais aussi après la formation du gouvernement de Hassane Diab, mardi dernier.
La séance intervient aussi à l’heure où le mouvement de contestation reste mobilisé et continue d’exprimer son rejet de la classe politique en général et du nouveau cabinet en particulier. Dans ces circonstances, le centre-ville de Beyrouth s'apparente ce matin à une véritable forteresse, alors qu'en plus des barrières et murs installés au cours des dernières semaines, l'armée et les Forces de sécurité intérieure se sont déployées en force en prévision de la séance parlementaire.
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