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Scan TV - Focus

Netflix, confronté à une foule de concurrents, se montre prudent

Lors du quatrième trimestre, Netflix a attiré seulement 550 000 nouveaux abonnés aux États-Unis et au Canada. Alastair Pike/AFP

Netflix, confronté à une foule de nouveaux concurrents de l’envergure d’Apple et de Disney sur son principal marché, s’est voulu prudent pour 2020 mais insiste sur sa dimension internationale pour convaincre de lendemains qui chantent. Lors du quatrième trimestre, Netflix a attiré seulement 550 000 nouveaux abonnés aux États-Unis et au Canada, une région qui reste de très loin la plus importante en termes de chiffre d’affaires (plus de 2,6 milliards de dollars sur un total de 5,5 milliards de dollars). Elle est donc scrutée avec beaucoup d’attention par les investisseurs ; trop, selon Netflix, qui préfère mettre l’accent sur la dimension mondiale de ses activités et ses 8,8 millions de nouveaux abonnés au dernier trimestre, bien plus que prévu.

À la fin de l’année, un peu plus de 168 millions de personnes dans le monde avaient un abonnement à Netflix (20 % de plus qu’un an plus tôt). « Le streaming est un phénomène mondial et nous travaillons d’arrache-pied pour consolider notre progression antérieure », martèle le groupe dans un communiqué. Mais en octobre, l’entreprise elle-même avait indiqué qu’elle espérait attirer au moins 600 000 nouveaux abonnés aux États-Unis et au Canada, se targuant de résister à l’arrivée de deux poids-lourds dans le secteur : Apple TV+ et Disney+. Qui plus est, pour le premier trimestre de l’exercice de 2020, la société prévoit seulement 7 millions d’abonnés payants en plus dans le monde, là où, un an plus tôt, elle en avait engrangé un nombre record d’un peu moins de 10 millions. Les analystes, eux, espéraient un chiffre plus proche de 7,9 millions. Netflix explique cette prévision modeste par plusieurs facteurs, dont le maintien des désabonnements aux États-Unis à un niveau « légèrement élevé ». Le directeur financier de l’entreprise, Spencer Neumann, explique que cela est dû « à une combinaison du prix et de la concurrence ». Netflix est beaucoup plus cher que ses rivaux aux États-Unis, qui ont choisi de casser les prix pour être plus attractifs. En baisse juste après l’annonce des résultats, l’action de Netflix gagnait plus de 2 % à 00h00 GMT lors des transactions électroniques d’après la clôture de Wall Street.

Donner du plaisir

Le PDG Reed Hastings insiste, lui, sur la recette qui a fait le succès de Netflix depuis 20 ans : « donner du plaisir à nos abonnés et ils nous aideront à croître ». Le groupe met surtout en avant une programmation forte au 2e trimestre avec, en particulier, la 4e saison du succès mondial La Casa de papel, mais aussi des investissement importants sur des produits très régionaux. « Nous prévoyons que la compétition s’étende à l’international au cours de l’année, et donc nous essayons de nous montrer prudents dans la manière dont nous voyons l’impact sur nos activités », a souligné M. Neumann. Et de fait, Disney+ a annoncé qu’il avançait d’une semaine, au 24 mars, son lancement en Europe. Netflix, qui investit des sommes colossales pour s’attacher des stars du grand écran et produire des œuvres marquantes, a souligné mardi qu’il arrivait en tête des nominations aux oscars cette année avec 24 nominations, contre 23 pour Disney/Fox, pourtant numéro un mondial du divertissement, et 20 pour Sony. Pour autant, nomination ne veut pas dire récompense à tous les coups. Le géant du streaming dominait de la tête et des épaules la course aux Golden Globes mais a finalement dû se contenter de deux petits prix, un pour Laura Dern (Marriage Story) pour le cinéma, et un autre pour Olivia Colman (The Crown) pour la télévision. Cette dernière série sur la vie de la famille royale britannique connaît un succès planétaire que 73 millions de ménages ont choisi de regarder dans le monde depuis son lancement, a noté Netflix. Mais c’est The Witcher, lancé en décembre, qui est en passe de devenir la série au plus gros succès dans sa première saison, avec 76 millions de comptes d’abonnés l’ayant visionnée. L’entreprise a décidé de changer la façon dont elle comptabilise la popularité de sa programmation. Là où un ménage devait regarder 70 % d’un épisode ou d’un film pour être comptabilisé, il suffira maintenant qu’il soit regardé pendant au moins deux minutes. « C’est assez long pour prouver que le choix était intentionnel », note Netflix. C’est ce que fait YouTube, a justifié Netflix, reconnaissant que cela augmentait les chiffres d’environ 35 %.

Source : AFP

Netflix, confronté à une foule de nouveaux concurrents de l’envergure d’Apple et de Disney sur son principal marché, s’est voulu prudent pour 2020 mais insiste sur sa dimension internationale pour convaincre de lendemains qui chantent. Lors du quatrième trimestre, Netflix a attiré seulement 550 000 nouveaux abonnés aux États-Unis et au Canada, une région qui reste de très loin...

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