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Dernières Infos - Liban

Liban : les cérémonies de passation des pouvoirs se poursuivent dans plusieurs ministères

Passation de pouvoir entre le nouveau ministre des Finances, Ghazi Wazni (d), et son prédécesseur, Ali Hassan Khalil. Photo Philippe Hage Boutros

Les cérémonies de passation des pouvoirs entre ministres sortants et nouveaux ministres du gouvernement de Hassane Diab se poursuivaient jeudi dans plusieurs ministères.

A la Justice, le ministre sortant Albert Serhane, a passé le relais à Marie-Claude Najm. Il a souligné que c'est la première fois qu'une femme dirige ce ministère au Liban.
"Le ministère de la Justice est en contact direct et indirect avec plusieurs services publics et participe au travail législatif", a rappelé M. Serhane. "La lutte contre la corruption était au cœur de notre travail au sein de ce ministère et j'ai incité les juges à accorder toute l'importance aux dossiers de corruption", a-t-il rappelé. Pour sa part, Marie-Claude Najm a affirmé que "la confiance se construit grâce à la stabilité" et que "la transparence de la justice est essentielle à cette stabilité". "L'indépendance de la Justice est l'un des objectifs de ce gouvernement et je ferai tout pour la renforcer", a-t-elle ajouté.

A l’Économie, Mansour Bteich a passé le relais à Raoul Nehmé. "Ce ministère est en contact direct avec les citoyens et je lègue au nouveau ministre une série de lois", a dit M. Bteich.  Raoul Nehmé a pour sa part demandé aux Libanais "une période de grâce de 100 jours pour juger notre action en fonction de nos réalisations et nos manquements". "Je ne suis pas de ceux qui disent +je vais accomplir cela+. Je dis plutôt +j'ai accompli cela+", a-t-il ajouté.

Au ministère des Finances, Ali Hassan Khalil a passé le relais à Ghazi Wazni. M. Khalil a estimé que "l'on pouvait faire confiance à l’État libanais" pour sortir de le pays de la crise. "Nous avons fait de grands pas sur les plans financier et économique", a-t-il ajouté.
"L'étape actuelle nécessite des actions et non des paroles", a dit pour sa part Ghazi Wazni. "Le Liban n'a pas connu de tels défis depuis sa naissance", a-t-il estimé. "Nous avons actuellement une crise qui secoue la stabilité monétaire et le gouvernement doit y faire face", a-t-il prévenu.

Au ministère de l'Intérieur, Raya el-Hassan a passé le relais à Mohammad Fahmi. "La façon dont le ministère a agi avec les mouvements de contestation a évité au pays l'effusion du sang et le temps prouvera cela", a estimé l'ancienne ministre.
"Les forces de l'ordre n'agresseront personne, et nous allons déployer tous les efforts possibles pour protéger la liberté d'expression et les droits de l'homme. Je veillerai à signaler tout abus éventuel et ne permettrai pas qu'on s'en prenne aux forces de l'ordre", a pour sa part prévenu M. Fahmi.

Au ministère de la Jeunesse et des Sports, Mohammad Fneich a passé le relais à Varty Ohanian Kevorkian. M. Fneich a appelé au "partenariat entre l’État et le secteur privé". La nouvelle ministre a pour sa part promis de "renforcer la confiance des jeunes à travers un plan qui réponde à leurs attentes".

Au ministère des Télécoms, Mohammad Choucair a passé le relais à Talal Hawat. "Nous avons pu réduire économiser plus de 135 millions de dollars de dépenses au niveau du ministère", s'est félicité M. Choucair. Pour sa part, M. Hawat a promis à l'opinion publique d'adopter "le plus haut degré de transparence". "Il n'y aura pas de wasta (piston, ndlr). La porte du ministère est ouverte à tous. Je suis venu pour servir le ministère et je ne suis membre d'aucun parti", a-t-il ajouté.

Au ministère de l'Information, Jamal Jarrah a passé le pouvoir à Manal Abdel Samad Najd. "L'information est une responsabilité et une mission nationale importante. La violence ne doit pas faire office de langage entre les Libanais", a affirmé M. Jarrah. La nouvelle ministre a affirmé pour sa part que son ministère serait "un phare de la liberté et à la pointe de la protection des libertés". "Je ne veux pas faire de promesses. Il est temps de travailler", a-t-elle ajouté.

Au ministère de l'Industrie, le ministre sortant Waël Bou Faour a insisté sur l'importance du secteur, soulignant qu'il fallait "produire pour ne pas mourir". Son successeur, Imad Hoballah (Hezbollah), a approuvé ces propos. M. Bou Faour a également affirmé que "le modèle économique libanais historique est définitivement révolu après avoir prouvé son échec (...)". Il a estimé que "tout plan économique devra se baser sur l'importance qui doit être accordée à l'industrie". Pour sa part, Imad Hobballah a salué le bilan de M. Bou Faour et a dit "entendre le cri des industriels". "Nous ne laisserons pas ce cri sans réponse et j'agirai en me basant sur ma propre expérience, ainsi que sur celle de M. Bou Faour et ses prédécesseurs", a-t-il ajouté.

La passation a également eu lieu au ministère de la Santé entre Jamil Jabak et son successeur Hamad Hassan, tous deux proches du Hezbollah. "Les moyens à disposition du ministère sont faibles et son budget restreint", a reconnu M. Jabak, lors de son allocution durant laquelle il a salué le syndicat des hôpitaux privés, "notre partenaire principal". "J'ai dit que je ne permettrai pas qu'un Libanais meurt à la porte d'un hôpital, et j'ai tenu cette promesse", a affirmé Jamil Jabak. Pour sa part, Hamad Hassan a souligné que "la prochaine étape sera intitulée +La santé du citoyen et du pays+".

Au ministère des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos a passé le relais à Michel Najjar. M. Fenianos a déclaré avoir "la conscience tranquille" concernant son successeur et appelé la rue à "lui donner une chance". De son côté, Michel Najjar a affirmé qu'il "fera tout pour assurer le suivi des projets" lancés par son prédécesseur. "Nous sommes tous dans le même bateau et devons œuvrer pour arriver à bon port", a-t-il ajouté.


Le gouvernement de Hassane Diab, dont la formation officielle a été annoncée mardi soir, succède au cabinet Hariri, qui a démissionné le 29 octobre sous la pression de la rue, qui est agitée par un mouvement de révolte depuis le 17 octobre.


Les cérémonies de passation des pouvoirs entre ministres sortants et nouveaux ministres du gouvernement de Hassane Diab se poursuivaient jeudi dans plusieurs ministères.A la Justice, le ministre sortant Albert Serhane, a passé le relais à Marie-Claude Najm. Il a souligné que c'est la première fois qu'une femme dirige ce ministère au Liban."Le ministère de la Justice est en contact...