Pour sa dernière saison en championnat du monde des rallyes (WRC), Sébastien Ogier va tenter d’accrocher un 7e titre à son palmarès avant sa retraite annoncée pour la fin de l’année, mais trouvera sur sa route Ott Tänak, champion en titre. La décision du sextuple champion du monde de quitter Citroën pour Toyota a provoqué le retrait de la marque aux chevrons, ne laissant plus que deux écuries d’usine et une privée engagées dans un WRC 2020 réduit à treize épreuves avec l’annulation du rallye du Chili.
L’intersaison a vu une véritable valse des pilotes. Auréolé de son titre, Tänak a quitté Toyota pour aller chez Hyundai, permettant ainsi à Ogier de prendre sa place chez Toyota. Cette dernière écurie n’a pas reconduit Kris Meeke et Jari-Matti Latvala pour accueillir, outre Ogier, Elfyn Evans (transfuge de chez M-Sport) et l’espoir Kalle Rovanperä (19 ans) – champion WRC2 Pro l’an dernier. De son côté, Hyundai garde aux côtés de Tänak ses pilotes de la saison passée, à l’exception d’Andreas Mikkelsen. Thierry Neuville, qui a échoué sur la 2e marche du podium final ces quatre dernières années, tentera de monter enfin sur la plus haute, alors que Dani Sordo et Sébastien Loeb se partageront une 3e voiture selon les épreuves. Esapekka Lappi, ancien coéquipier d’Ogier chez Citroën, s’est, lui, recasé chez M-Sport. Outre Lappi, M-Sport, qui fait courir des Ford non officielles, alignera comme l’an dernier Teemu Suninen et, pour neuf épreuves sur treize, Gus Greensmith.
Toyota compte sur Ogier pour conserver le titre pilotes que lui a apporté Tänak la saison dernière et reprendre celui des constructeurs que l’écurie du quadruple champion du monde Tommi Mäkinen avait conquis en 2018. D’autant plus que le WRC fera cette année son retour au Japon. « Deux équipes officielles, ce n’est pas assez », déplore l’ex-champion du monde Ari Vatanen. Il avait pourtant conquis son titre en 1981 au volant d’une Ford privée, tout comme Sébastien Ogier en 2017 et 2018 avec M-Sport.
Du côté du calendrier, l’annulation du rallye du Chili en raison des troubles sociaux dans ce pays a conduit à avancer d’une semaine celui d’Argentine, du 23 au 26 avril. La manche argentine était initialement prévue du 30 avril au 3 mai. La saison s’ouvre avec le Monte-Carlo, du 23 au 26 janvier courants, et se termine au Japon, du 19 au 22 novembre. Le rallye du Kenya, jadis un des grands rendez-vous du championnat du monde, revient au programme du 16 au 19 juillet, comme la Nouvelle-Zélande du 3 au 6 septembre. Parmi les absents, le célèbre Tour de Corse, écarté pour la première fois depuis 2015, devrait faire son retour par intermittence dans les prochaines années. Voici les dates des 13 épreuves : Monte-Carlo (23-26 janvier), Suède (13-16 février), Mexique (12-15 mars), Argentine (23-26 avril), Portugal (21-24 mai), Italie (4-7 juin), Kenya (16-19 juillet), Finlande (6-9 août), Nouvelle-Zélande (3-6 septembre), Turquie (24-27 septembre), Allemagne (15-18 octobre), Grande-Bretagne (29 octobre-1er novembre), Japon (19-22 novembre).
Source : AFP
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