Capture d'écran.
La direction générale de la Sécurité de l’État a annoncé lundi matin dans un communiqué l'arrestation d'un Américain qu'elle soupçonne d'avoir retransmis en direct, au cours du week-end, des vidéos des manifestations dans le centre-ville de Beyrouth sur les réseaux sociaux du quotidien israélien Haaretz. Quelques heures plus tard, le quotidien israélien a néanmoins déclaré n'avoir aucun journaliste travaillant sur les protestations au Liban, et n"avoir "aucun lien avec le citoyen américain détenu".
"Suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d'une information selon laquelle une personne transmettait en direct des vidéos de ce qui se passait dans le centre de Beyrouth pour le compte du journal israélien Haaretz, une patrouille de la sécurité de l'État a pu localiser le lieu où il se trouvait. Là, une personne, soupçonnée de filmer ses vidéos, a été interpellée (...). Il s'agit de Nicholas A.D.F, il détient la nationalité américaine et réside à Ain Mraissé. Il affirme travailler à son compte. Sur son profil Twitter, ce journaliste se présente comme un journaliste indépendant.
Sur son post Facebook diffusant le "live", Haaretz avait fini par ajouter la mention "images Reuters", qui ne figurait pas dans un premier temps. "Le flux vidéo sur le compte Facebook est un flux Reuters", a confirmé le journal israélien lundi dans la journée.
L'homme a été arrêté et remis au service des renseignements de l'armée libanaise pour enquête après une décision du procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, a ajouté la Sécurité de l’État.
Ce week-end, dans le centre-ville de Beyrouth, plus de 500 personnes ont été blessées dans des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Il s'agit de violences sans précédent depuis le début de la contestation, le 17 octobre.
Deux jours de suite, samedi et dimanche, la police anti-émeute a tiré des balles en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et utilisé ses canons à eau contre les manifestants rassemblés par centaines à l'entrée d'une avenue menant au Parlement. Les contestataires ont lancé pierres, pétards et feux d'artifice contre un barrage de police bloquant cette avenue, attaquant parfois les forces de l'ordre au moyen des poteaux de panneaux de signalisations.
La direction générale de la Sécurité de l’État a annoncé lundi matin dans un communiqué l'arrestation d'un Américain qu'elle soupçonne d'avoir retransmis en direct, au cours du week-end, des vidéos des manifestations dans le centre-ville de Beyrouth sur les réseaux sociaux du quotidien israélien Haaretz. Quelques heures plus tard, le quotidien israélien a néanmoins déclaré...
commentaires (7)
La destruction du centre de Beyrouth en ébullition sous les yeux de quelques FSI et militaires retranchés derrière des barrières de fortune, diffusée en direct sur toutes les chaines de TV libanaises, on se demande comment cela va finir... et pendant ce temps on trouve le temps de dénicher un journaliste américain résidant chez nous et qui retransmet ces images via Facebook etc.,...en Israël. Notre ville brûle...mais l'important c'est l'Américain qui fait son boulot de journaliste !!! Comme si nos chers voisins-cousins dépendaient de ce petit journaliste pour savoir exactement ce qui se passe dans notre beau pays... Nos autorités vont nous faire boire la tasse de la honte jusqu'à la dernière goutte, M E R C I !!! Irène Saïd
Irene Said
15 h 41, le 20 janvier 2020