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Dernières Infos - Liban

A Paris, une nouvelle manifestation de solidarité avec les manifestants libanais


Photo A.I

Quelques centaines de personnes manifestaient dimanche après-midi sur le parvis du Trocadéro, à Paris, en solidarité avec les Libanais qui protestent, depuis le 17 octobre, contre la classe dirigeante, qu'ils considèrent incompétente et corrompue. Cela faisait plus d'un mois qu'une manifestation de ce type n'avait eu lieu à Paris. 

"Je n'ai pas dormi la nuit dernièrej'étais scotchée sur les réseaux sociaux", confie Michelle Keserwany, 31 ans, à notre correspondante sur place, Anne Ilcinkas. La jeune femme, qui fait partie du groupe "Meghterbin Mejtemiin" affirme vouloir "envoyer un message de solidarité avec tous ceux qui ont été battus, blessés et arrêtés" hier soir, alors qu'ils manifestaient à Beyrouth.

Près de 400 personnes ont été blessées dans les affrontement samedi soir, dans le centre-ville de Beyrouth, entre manifestants et forces de l'ordre, dans la journée la plus violente depuis le début du mouvement de contestation, selon les bilans agrégés des différentes organisations secouristes.

"Nous sommes le miroir de ce qui se passe au Liban. Les manifestations ont repris au Liban alors elles reprennent à Paris aussi. Nous ne reviendrons pas en arrière", assure Michelle Keserwany. 

"Nous sommes venues en France pour étudier. On veut pouvoir retourner au Liban pour travailler et vivre car c'est dur de quitter notre famille et nos amis", confient de leurs côté deux doctorantes originaires de Tripoli. L'une d'entre elles ne reçoit plus sa bourse du Liban. "Nous espérons que notre voix pourra arriver au pays. C’est le temps du changement", poursuivent-elles affirmant participer à toutes les manifestations qui ont lieu à Paris. 

Aline, 45 ans, est en France depuis la fin des années 70. "Nous sommes partis à cause de la guerre, indique-t-elle. J'envisageais de rentrer au Liban pour être aux côtés de mes parents qui vieillissent, mais finalement c'est plus sûr pour moi de rester en France pour pouvoir les aider, notamment avec les médicaments  car ils sont tous deux sous traitements". Aline confie avoir "peur de la violence" à Beyrouth. "Les ordres viennent d'en haut. Mais les militaires viennent du peuple comme nous, dit-elle. Ça risque de dégénérer et j'ai peur que la guerre reprenne. Mais face au mutisme et à l'aveuglement de nos politiciens, que pouvons nous faire ? Ils sont inconscients et déconnectés de la réalité ! Tous mes neveux sont en train de quitter le Liban, se désole-t-elle encore. Le Liban devient une maison de retraite géante".



Quelques centaines de personnes manifestaient dimanche après-midi sur le parvis du Trocadéro, à Paris, en solidarité avec les Libanais qui protestent, depuis le 17 octobre, contre la classe dirigeante, qu'ils considèrent incompétente et corrompue. Cela faisait plus d'un mois qu'une manifestation de ce type n'avait eu lieu à Paris. "Je n'ai pas dormi...