Rechercher
Rechercher

Campus - RÉVOLUTION

Après une brève pause, Mada s’apprête à refaire entendre ses revendications

Depuis le début du mouvement, l’ONG s’est fait remarquer par sa présence sur le terrain, à travers des manifestations qui ont réuni des milliers d’étudiants de toutes les universités.

Réunissant des jeunes de différentes universités, le mouvement estudiantin Mada planifie des actions directes dont certaines, d’envergure, seront annoncées ultérieurement. Photo Arthur Saradin

Mada regroupe les étudiants des clubs laïcs de diverses universités : USJ, LAU, AUB, NDU, ainsi qu’un groupe d’étudiants de l’UL. Ce mouvement a été « le premier à organiser des manifestations estudiantines », assure Verena el-Amil, présidente du club laïc de l’USJ. Unissant des étudiants de tout bord, Mada a initié des marches et des sit-in, réussissant à fermer, pour une courte période, des administrations publiques, ainsi que les deux compagnies de téléphonie mobile, Alfa et Touch.

Dès le début du mouvement de contestation, l’ONG s’est engagée dans plusieurs causes, que ce soit sur les plans politique, économique ou universitaire. Selon Verena el-Amil, les revendications de ce mouvement comprennent, entre autres, l’organisation d’élections législatives anticipées, la formation d’un nouveau gouvernement composé de spécialistes indépendants, le droit de voter à partir de 18 ans, un meilleur budget alloué à l’Université libanaise, le règlement des scolarités des universités en livres, et non en dollars comme c’est le cas aujourd’hui, la nationalisation des banques et la mise en place d’impôts progressifs sur les revenus. « La crise économique est causée par 30 années de mauvaises politiques économiques. Donc c’est la responsabilité de ceux qui ont gouverné durant cette période. Les propriétaires des banques sont les politiciens qui sont en train de transférer leur argent vers l’étranger. Mais c’est le peuple qui en paie les frais en fin de compte », déplore Verena qui effectue un master en droit des affaires.

En plus des manifestations, des marches et des sit-in, Mada a organisé, au centre-ville, des débats et des rencontres durant toute la période de la révolution. « Ce qui est le plus important dans les actions de Mada, au-delà de la mobilisation des étudiants et des campagnes que le mouvement effectue, c’est de créer une nouvelle culture politique, dans les esprits des jeunes. Et on sent que les valeurs de Mada se propagent. Ce sont la laïcité, la justice sociale et la démocratie participative », précise Verena el-Amil. En tant que présidente du club laïc de l’USJ, celle-ci évoque l’influence qu’a eue Mada sur les étudiants de l’USJ, et non pas seulement ceux qui sont membres de ce club. « Ces étudiants ont vu qu’il y a une force estudiantine qui rassemble des jeunes d’autres universités, des jeunes qui pensent comme eux et qui veulent militer pour les mêmes causes », poursuit-elle.


S’engager pour un avenir meilleur

Après une phase de répit, due à la période des fêtes, aux intempéries et aux examens dans les différents établissements universitaires, Mada reprend ses actions. « La majorité des étudiants voulaient finir leurs examens, pour revenir et s’engager dans la révolution, parce qu’ils pensent que la situation risque de durer », note Verena.

Le plus grand défi pour Mada c’est de faire entendre ses revendications. Aussi engagés soient-ils, ces jeunes doivent également concilier leurs études avec leur participation au mouvement contestataire. « Nous allons montrer que ce sont plutôt des étudiants qui rêvent d’un avenir meilleur », lance-t-elle.

Mada continue d’ailleurs sa campagne, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur le terrain. Bientôt, les jeunes engagés dans ce mouvement organiseront, en effet, de grandes manifestations estudiantines, semblables aux deux précédentes. Au niveau des universités, ils ont, par contre, préparé une dizaine de conférences qui auront lieu d’une façon hebdomadaire, dans les différents campus. « De cette façon, nous pourrons communiquer avec les étudiants qui ne sont pas dans le club laïc, ou ceux qui n’aiment pas manifester, mais qui veulent apprendre et comprendre ce qui se passe », explique Verena el-Amil, assurant que « Mada est en train de donner aux étudiants de la confiance et un coup de pouce, les incitant à se mobiliser ».



Mada regroupe les étudiants des clubs laïcs de diverses universités : USJ, LAU, AUB, NDU, ainsi qu’un groupe d’étudiants de l’UL. Ce mouvement a été « le premier à organiser des manifestations estudiantines », assure Verena el-Amil, présidente du club laïc de l’USJ. Unissant des étudiants de tout bord, Mada a initié des marches et des sit-in, réussissant à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut